vendredi 25 mai 2012

Courir pour toi

Ce soir, j’ai couru pour toi, parce que tu ne vas pas bien. Ça fait quelques semaines que je te regarde, que je sens qu’il y a quelque chose qui cloche. Je ne sais pas pourquoi tu sembles si malheureuse, mais j’ai couru pour toi, parce que tu en as besoin. Chaque respiration que j’ai prise, chaque pas qui a foulé le sol, chaque regard que j’ai posé ont été pour toi, que pour toi. Parce que tu mérites le bonheur. Tu es née pour être heureuse. Quand je t’ai rencontrée, je me suis juré de tout faire en mon pouvoir pour que le bonheur respire par chacun des pores de ta peau, alors j’ai couru, parce que c’est ce que je sais faire de mieux en attendant. En t’attendant. Et parce que la course redonne ce bonheur que tu tentes de retrouver. Alors j’aurai su que pendant que je courais, le sourire n’était pas loin de toi.

Et demain, j’irai courir pour moi, parce que ce que je ne sais pas me tue. Il ya de ces déchirures viscérales qui sont plus douloureuses que d’autres et celle-là domine, tout en haut du podium. Parce que cette douleur, j’ai besoin de la sortir. Il ne faut pas qu’elle reste là, dans le creux de mes tripes et y fasse son nid. Alors j’irai courir pour la laisser en chemin, quelque part entre la maison et mon point de retour, le point le plus éloigné de moi, de nous.

Je te promets que le bonheur reviendra. Je te promets que ton si beau sourire retrouvera son chemin vers ton si joli visage. Et que le noir que tu vois en ce moment et qui te bloque le chemin vers ce bonheur s’estompera pour ne faire place qu’à un souvenir, qu’à un apprentissage. Parce que c’est ça aussi la vie, un apprentissage et c’est ce que tu es en train de vivre.

Ce que j’apprends de mon côté est que vivre une déchirure n’est rien comparé aux déchirures que vivent les personnes que tu aimes tant. À défaut de pouvoir prendre ta place, j’irai courir afin que tu puisses sourire. Et je courrai que pour toi tant et aussi longtemps que la petite fille en toi revienne, grandie, mais petite fille quand même.

Espérer, c’est déjà moins souffrir.

RG

mardi 15 mai 2012

Une sortie… ultérieurement payante

En revenant de travailler hier, j’ai enfilé mes vêtements de course, comme à l’habitude, et suis partie dans les rues de Saint-Hubert. Un petite sortie, de 10 km tout au plus. Une sortie de routine quoi!


Mon plan était simple en soi. Faire 5 km vers le sud et revenir sur mes pas, vers le nord, pour faire un minimum de 10 km et peut-être continuer un peu si tout allait bien. Rien de bien sorcier. Or, dès les premiers km, je savais que ça pouvait facilement balancer du côté « difficile »… en raison de la chaleur, mais aussi de quelque chose qui ne s’explique pas. Quelque chose que l’on sait présent, mais qui n’a pas de nom. On aura beau essayer l’expliquer, mais il n’y a pas d’explication. C’est là, un point c’est tout. Et on vit avec… pas le choix de toute façon. Et je ne suis pas partie avec mon fidèle partenaire, mon Lewis. Il faisait trop chaud et il n’aurait pas tenu plus de 2 km. En repensant à ça, j’aurais dû le faire courir quand même jusqu’à ce qu’il ne puisse plus avancer, mais je m’étais préparée mentalement tout la journée à y aller seule. Je n’y ai donc pas pensé sur le coup. Sur mon départ, son regard au travers la moustiquaire en disait long. Désolée Lewis, ce sera pour la prochaine fois. Est-ce que le fait de partir seule m’a débalancé au point de faire monter mon rythme cardiaque à une vitesse anormale pour une petite sortie qui se veut aisée? On espère que non parce que si c’est le cas, Chicago sera tout un défi!


Et j’ai commis l’erreur de m’arrêter une fois. Terrible erreur s’il y en a une. Je me connais. Si je ne combats pas cette envie de tout arrêter, ce sera comme ça jusqu’à la fin. Je suis aussi sortie avec une bouteille à main, ce que je ne fais jamais. Bon, j’ai voulu réessayer, question de voir si je peux encore courir avec des bouteilles à main, une pour moi et une pour Lewis, parce que Lewis a décidé qu’il ne buvait plus en courant. Je me suis dit, la semaine dernière, qu’une belle bouteille bleue toute neuve l’aiderait à passer ce refus. On verra bien, c’est à suivre… toujours est-il que les maux, physique et mental, se sont pointés le bout du nez lors du retour. Pourtant, c’est toujours encourageant de savoir qu’on a fait la moitié et qu’on revient. Mais pas hier! La chaleur qui pénètre tous les pores de la peau, le soleil qui tape sur le corps entier, la soif qui se fait sentir même en buvant, la digestion qui se fait ardue parce qu’on boit trop, le cœur qui bat vite, trop vite… voilà un cocktail explosif en courant!


Vers 6.5 km, j’ai jeté l’éponge. Et oui, moi, j’ai jeté l’éponge! Je me disais dans ma tête que ça ne me tentait même plus de courir, ce n’est pas peu dire! J’avais chaud, j’avais soif, j’avais mal aux jambes, j’étais essoufflée comme si je courais en intervalles intenses et je commençais à avoir des brûlements d’estomac (d’où ça vient ça?!). Je me suis dit si c’est comme ça, je vais marcher jusqu’à la maison. Mais comme quelqu’un venait pour un massage un peu plus tard, je n’avais pas vraiment le temps de marcher… en fait, je n’avais même pas le temps d’arrêter de courir. Et c’est à ce moment que je me suis félicitée d’être allée si loin tout en étant pressée par le temps… s’il y a une note à moi-même dans ce blogue, c’est celle-là : « à ne plus faire »!


J’ai finalement réussi par revenir, évidemment. Étrangement, malgré la chaleur et la sueur qui se voyaient clairement sur mon corps, j’ai pris un bain chaud. Et longtemps. Trop longtemps. Tellement longtemps que je crois avoir eu une baisse de pression, ou une baisse d’énergie, ou je ne sais trop. Toujours est-il que j’ai dû annuler mon massage parce que ça n’allait pas du tout (désolée G).


J’ai dormi de 18h à 5h30 le lendemain matin, sans manger, sans les dents brossées (OUACH!), encore maquillée. La belle affaire! Je me sens comme une débutante, mais je sais qu’il y aura apprentissage de cette sortie. Je ne le saurai peut-être jamais concrètement, mais je sais qu’elle sera payante, comme toutes les sorties que je fais. Et on sait tous dans la vie que le côté négatif égal le côté positif… moi, je vote pour un record à Chicago, rien de moins! En attendant, je retourne courir ce soir et ils annoncent de la pluie… JOIE!


Du chaos, naissent les étoiles – Charlie Chaplin


RG


P.S. cette semaine marque le retour des Five Fingers au bureau. Les nouveaux employés n’en reviennent pas… des nouveaux futurs adeptes à convertir, YAY!!!


P.P.S. ce soir, visite chez Bureau en Gros pour commander le cadeau de finissant de ma grande fille… j’peux pas croire… j’peux juste pas… ma grande fille de 17 ans (OUCH!)


P.P.P.S. qui a inventé les croustilles de riz au cornichon? C’est une drogue… enlevez-moi ce sac que je me sèvre!