lundi 31 mai 2010

Mise en forme

Voici différents conseils afin d’obtenir la forme parfaite pour la course. Évidemment, il nous suffit de sortir et de courir, mais si quelque chose cloche, comme une douleur ou de la difficulté à continuer, peut-être est-ce dû à une technique non appropriée.

1. Tête

Vous devriez courir en regardant droit devant vous. Votre tête devrait être alignée avec votre colonne vertébrale. Se pencher vers l'avant fera en sorte que vous lutterez contre la gravité, ce qui vous demandera plus d'énergie inutilement. Votre tête pèse environ 13 livres. Vous ne voulez pas la « traîner ». Votre visage doit également être détendue.

2. Épaules

Gardez vos épaules détendues. Une tension quelconque dans vos épaules et votre cou vous épuisera rapidement et vous dépenserez inutilement, là aussi, de l'énergie.

3. Torse

La posture idéale du torse est décrite par plusieurs entraîneurs comme « running tall », c’est-à-dire, courir de façon à vous allonger, à vous élever le plus que vous le pouvez. Ce faisant, votre respiration sera à son maximum et mettra votre corps en position physique et mécanique optimale pour aller de l’avant.

4. Hanches

Vos hanches sont très près de votre centre de gravité et seront en parfaite position si votre tête et votre torse sont alignés de façon adéquate. Si, par contre, vous courez en vous penchant vers l'avant, vos hanches vont suivre cette posture, et vous en ressentirez les effets dans le bas de votre dos.

5. Jambes

Courir en levant les jambes le moins possible est idéal pour les coureurs de longues distances. Cela évite de dépenser inutilement de l’énergie. Au lieu de faire de grandes enjambées, il est préférable de raccourcir la foulée et d’en faire plus. L’idéal est d’effectuer au moins 180 foulées/minute. Ceci diminue l’impact sur les jambes, donc moins de stress et moins de douleur. Le fait de faire de petites foulées vous amènera à atterrir sur le milieu de votre pied, ce qui est idéal. En exécutant de grandes enjambées, le pied atterrit sur le talon, ce qui augmente le stress sur la jambe et demande beaucoup plus d’énergie pour faire la foulée suivante parce que vous êtes ralenti par l'atterrissage sur le talon. Avec de la pratique, vous remarquerez que vous prenez de la vitesse.

6. Chevilles

Vos chevilles sont d’excellents leviers en course. Essayez de sentir vos chevilles et vos mollets lorsque vous courez. Elles doivent être alignées avec le reste de votre corps.

7. Bras

Vos bras devraient être tout près de votre corps, pliés à 90 degrés et détendus. Afin de minimiser la rotation du torse, essayez de balancer vos bras d'avant en arrière et non croisés en avant de vous. Vos mains ne devraient jamais dépasser la ligne médiane afin d’éviter encore fois une perte d’énergie. Le balancement devrait être bas et la plus grande partie du travail devrait se faire avec la partie inférieure de vos bras. La partie supérieure de vos bras ne devraient pratiquement pas bouger.

8. Mains

Les mains devraient être également détendues. Essayez de toucher votre pouce avec le partie supérieure de votre index. Ceci vous évitera de fermer la main en un poing serré. Imaginez que vous avez dans vos mains quelque chose de très fragile, un oiseau par exemple, et que vous ne voulez pas l’écraser, mais que vous ne voulez pas le perdre non plus.

Conseils supplémentaires

1. Respiration

Si votre posture est parfaite, c’est-à-dire, votre corps bien aligné et droit, votre respiration sera plus facile. Essayer de relever votre poitrine; ceci facilitera le passage de l'oxygène et vous aidera à garder votre torse, épaules et cou droits. Les muscles crispés gêneront votre respiration alors, essayez de rester détendu.

2. Montées

Maintenez votre rythme et le degré de l’effort tout en raccourcissant votre foulée et en diminuant votre vitesse. L'alignement de votre corps est très important en montée afin que le maximum d'oxygène puisse pénétrer dans vos poumons. Regarder le sommet de la côte vous aidera à mieux respirer et vous motivera.

3. Descentes

Contrairement à la croyance populaire, les descentes ne sont pas si faciles qu’elles le semblent. Lors des descentes, le contrôle est plus difficile et donc, la technique se perd plus facilement. Laissez la gravité travailler avec vous. Votre foulée sera automatiquement plus grande, mais ne la laissez pas devenir trop grande afin de pouvoir garder un certain contrôle et d’éviter également une trop grande fatigue due aux coups de vos jambes sur le sol.

dimanche 23 mai 2010

Entraînement 23 mai - un entraînement à oublier!

Ouffffff, entraînement extrêment difficile aujourd'hui. Je ne sais pas si c'était dû à la chaleur, l'humidité, le fait que j'ai bu beaucoup plus qu'à l'habitude, mais rien ne fonctionnait aujourd'hui. J'ai couru pendant 2 heures et 6 minutes à une moyenne de 6'58" du km. C'est très lent pour moi. Il faut dire que la deuxième heure a été très pénible en raison de points dans le bas de mon ventre. Habituellement, je réussis à les faire passer tout en continuant la course et en prenant de grandes respirations, mais ce matin, plus je courais, plus la douleur s'intensifiait! J'ai donc pris la décision d'arrêter le temps que ça passe afin de pouvoir repartir en force, mais le problème ne s'est pas dissipé. J'ai donc marché énormément durant la deuxième heure de ma course. Et je dois absolument trouver une façon de faire passer cette douleur, question de me préparer à ce problème en course.

En fait, il est indiqué dans le titre de ce blogue que cet entraînement est à oublier, mais ce sont ces derniers qui sont les plus payants au bout du compte. Je me console en me disant ça et aussi en me disant qu'il est rare de faire deux longs entraînements difficiles de suite. Dimanche prochain devrait donc en être un bon ou je pourrai pousser plus et ainsi avoir l'impression que je n'ai rien perdu... mais tout ça est trompeur parce que même si j'ai marché, même si je n'ai pas couru comme il était prévu que je cours, un entraînement reste un entraînement et le milage que je mets sous mes pieds reste très important.

Alors, on passe à un autre appel et vite! Cette semaine, je reprends mon entraînement en force, car je ne suis plus en récupération. Je retrouve donc mes intervalles que j'aime tant, ma gang adorée de canicross et mes côtes :) Et on verra ce que la course d'aujourd'hui m'aura apporter dans les prochains jours!

Demain, cross-fit... YAY!

vendredi 21 mai 2010

Un de mes extraits préférés!

"That day, for no particular reason, I decided to go for a little run. So, I ran to the end of the road, and when I got there, I thought maybe I'd run to the end of town. And when I got there, I thought maybe I'd just run across Greenbow County. And I figured since I run this far, maybe I'd just run across the great state of Alabama. And that's what I did. I ran clear across Alabama. For no particular reason, I just kept on going. I ran clear to the ocean. And when I got there, I figured since I'd gone this far, I might as well turn around, just keep on going. When I got to another ocean, I figured since I've gone this far, I might as well just turn back, keep right on going. When I got tired, I slept. When I got hungry, I ate. When I had to go, you know, I went. My mama always said you got to put the past behind you before you can move on. And I think that's what my running was all about. I had run for three years, two months, 14 days, and 16 hours."

Forest Gump

mardi 18 mai 2010

Les bénéfices de la course à pied

Comme je suis en semaine de récupération, je me suis dit que j'allais parler des différents bénéfices de la course à pied… et croyez-moi, il y en a plusieurs!

Les bénéfices de la course à pied

1. Perte ou maintien du poids

Une étude a démontré que plus de 60 % des gens commençaient la course à pied dans le but de perdre ou de maintenir la perte de poids. Cette étude démontre également que la plupart de ces personnes continuent la course même après avoir atteint leur poids idéal. La course est une des activités physiques les mieux adaptées, car elle permet de brûler plus de calories, en un temps donné, que ne le permet la plupart des autres activités physiques. En fait, le ski de fond est l'activité physique faisant brûler le plus de calories, suivi de très près par la course à pied.

2. Prévenir la faiblesse des os et des muscles

Nos os sont conçus de façon à s’adapter à ce que nous leur demandons, c’est le jeu de l'offre et la demande. Si nous sommes assis toute la journée devant notre ordinateur, ils reçoivent le signal qu’ils n’ont pas à travailler très fort. En pratiquant une activité physique d’intensité élevée, régulièrement, comme la course à pied, non seulement le vieillissement de notre corps est ralenti, mais elle favorise également la libération de l’hormone de croissance dans le corps… des milliers de gens payent très cher pour se faire injecter cette hormone afin de rester jeunes! Il nous suffit pourtant de sortir et de courir.

3. Prévenir et guérir la maladie

La course à pied réduit considérablement les risques de maladie, entre autres, celles du cœur. Lorsque nous courons, le muscle du cœur devient plus fort et réduit la tension artérielle. La course maintient l’élasticité des artères parce que ces dernières se dilatent jusqu’à trois fois plus que la normale. Certains médecins prescrivent même la course régulière dans le traitement de maladies telles l’ostéoporose, le diabète et l’hypertension.

4. Maintien et amélioration de la santé en général

La course à pied est une des activités les plus appréciées lorsque nous voulons améliorer notre santé en général. Elle augmente le cholestérol HDL (bon cholestérol), réduit le risque de la formation de caillots dans le sang et utilise 50 % des parties des poumons qui ne sont ordinairement pas utilisées. Elle aide également à renforcer le système immunitaire en développant une concentration plus importante de lymphocytes, globules blancs qui s’attaquent aux maladies.

5. Amélioration de la confiance

Le jogging aide à améliorer la confiance en soi. L'action de courir est très simple, mais le fait de le faire régulièrement demande toutefois une certaine volonté. Plus le temps passe, plus le coureur a de la facilité à pratiquer cette activité en raison de cette volonté qui le pousse à vaincre et à surmonter les différents obstacles que nous trouvons sur notre route. Que ce soit une douleur ou une côte spécialement ardue, le fait de dépasser ce stade nous amène à croire de plus en plus en nos capacités. La course nous donne un sentiment de pouvoir et de liberté grâce au fait de savoir que nos jambes et notre corps sont assez forts pour nous aider à surmonter les obstacles et épreuves rencontrés. C’est encore plus vrai pour les personnes qui commencent la course dans le but de perdre du poids et y parviennent.

6. Soulagement du stress

Le fait de prendre, pour soi, le temps d’aller courir est déjà un soulagement du stress. Que ce soit parce qu’on court en pensant à nos problèmes ou bien parce que nous nous en éloignons, la tension finit par tomber au fur et à mesure que les Km fondent sous nos pieds. Les sessions de course en intervalles sont excellentes pour évacuer la colère ou un trop plein d'énergie négative accumulée.

7. Euphorie du coureur (runner’s high)

La course libère les endorphines agissant comme analgésique. Plus il y a d’endorphines, plus le sentiment d’euphorie est intense. Plusieurs études ont été faites afin de prouver que c’était bel et bien une affaire d’endorphines. Des chercheurs allemands l’ont démontré, par imagerie cérébrale. Ces experts en médecine nucléaire, neurologie et anesthésie de la Technische Universitt München et de l'Université de Bonn ont réussi à démontrer pour la première fois qu'il y a, lors de la course à pied, un afflux d'endorphines dans certaines régions du cerveau lié à l'humeur et à l'émotion. Quand l’euphorie du coureur est à son paroxysme, le coureur a l’impression de littéralement voler. Ce ne sont pas tous les coureurs qui expérimentent cet état, mais lorsque cela arrive, on nous promet que rien ne peut battre ce sentiment... j'attends mon tour avec impatience!

8. Formation de l’esprit

Dans le même ordre d’idées que ce qui est relevé au point 5, la course à pied nous aide à apprendre la concentration et la détermination. La volonté et la force dont nous avons besoin afin de venir à bout d'une session d'entraînement, spécialement difficile, renforcent notre esprit et nous suit dans tous les aspects de notre vie.

9. Amélioration de la coordination

Même si la course est un sport assez simple, le fait de courir demande quand même un minimum de coordination, surtout dans la course sur des sentiers. La surface est rarement plate et unie, combinée à des obstacles tels les roches et racines d'arbre font de la course, spécialement celle en sentier, une activité requérant un minimum de coordination. Les coureurs s’exerçant sur ces surfaces apprennent rapidement à contrôler leur corps afin de prévenir les chutes.

10. Versatilité

Il n’y a pas beaucoup de sports qui ne demande qu’un minium d’équipement comme la course à pied. Les Anciens de la Grèce vous diraient même que vous n’avez besoin de rien, eux qui couraient et participaient aux Jeux Olympiques (JO) sans porter de souliers de course (la course pieds nus connaît un regain de nos jours… sujet d’un futur blogue). Tout ce que ça prend est une bonne paire de souliers de course et nous sommes prêts à courir!

Voici une phrase que j’aime bien : « The world is your gym, go re-discover it. ».

dimanche 16 mai 2010

Entraînement 16 mai, nouvelle méthode

Bon, aujourd'hui pour ma longue sortie du dimanche, mon coach m'a fait travailler de façon tout à fait différente. Habituellement, il me fait travailler de façon à ce que j'augmente ma vitesse graduellement toutes les 30 minutes jusqu'à ce que ma distance voulue soit atteinte. En fait, je ne calcule même pas les distances que je fais ou que je dois faire... je laisse ça dans les mains de mon coach. Mes programmes d'entraînement sont préparés en temps et en "pace". Donc, il me dit par exemple de courir à X vitesse pendant Y temps.
Paranthèse : Il y a une raison fort simple dans cette méthode d'entraînement. Parce que je dois surveiller ma vitesse et mon temps, le travail que j'y mets est constant, contrairement au travail en distance qui, une fois la distance voulue atteinte, le travail s'arrête, peu importe le temps qu'on a pris pour la faire. Pour une coureuse comme moi qui cherche à courir toujours plus vite et à améliorer son temps (PR), c'est la méthode parfaite.
Bref, pour revenir à l'entraînement d'aujourd'hui, il m'a fait courir 15 minutes en réchauffement, 1 heure @ 5'50" et 15 minutes en "cool down" (habituellement, il me fait courir 30' @ 6:30, 30' @ 6:15, 30' @ 6:00 et 30' @ 5:45). C'était génial! J'ai dû travailler pas mal plus fort, mais dans un temps moindre. Cette méthode d'entraînement pour les longues sorties a pour but de me faire courir plus rapidement en course, versus bâtir mon endurance.
Il y aussi le fait de faire changement, de surprendre le corps (je sais, je sais, c'est con, mais c'est comme ça et ça fonctionne réellement. C'est une des clés de réussite en musculation et c'est aussi vrai en course à pied). Il s'attendait à courir pour un bon 2 heures et augmenter la cadence tranquillement et voilà que j'augmente la vitesse plus rapidement que prévu et pour plus longtemps. Ça a fait du bien de sentir mes jambes travailler autrement que d'habitude et mon cardio pomper différemment.
Je recommence cet entraînement dans 2 semaines. Je mets ma main au feu que je sentirai déjà une amélioration avec la sortie que j'ai fait aujourd'hui... à moins d'un imprévu! Je voulais partager mon nouvel entraînement...

Demi-marathon Maski-Courons août 2009

Cette course a été pour moi un vrai calvaire. La journée avait pourtant bien commencé. C'était une journée très humide, le genre de journée qui commence avec de la petite pluie fine en raison de la très grande humidité et qui se dégage très tôt le matin pour faire place au soleil. J'étais avec F, ma grande fille de 14 ans à l'époque. Nous sommes arrivées le matin même de la course vers 7h. Comme je n'étais pas certaine de faire cette course, je devais arriver de bonne heure afin d'aller m'inscrire sur le site même... chose que je ne ferai plus jamais, vous comprendrez à la fin de l'histoire.

La veille, je m'étais acheté une ceinture avec bouteilles pour faire la course me disant que j'irais l'essayer dans l'après-midi question de voir si j'étais à l'aise de courir avec ce nouveau gadget. Malheureusement, je n'ai pas eu cette occasion dans la journée. J'ai donc pris la décision, à la dernière minute avant la course, de ne pas porter ma ceinture. Une des règles d'or en course à pied est de ne jamais essayer quelque chose de nouveau en course et puis de toute façon, il y avait des stations tous les 3 Km sur le parcours. Malheureusement, plusieurs coureurs ont fait comme moi et se sont inscrits le matin même de la course. Résultat : les organisateurs avaient prévu, je crois, 250 coureurs pour cet événement et nous étions plus de 500. Comme je ne suis pas particulièrement une coureuse rapide, mais plutôt tenace, il ne restait plus rien lorsque je passais devant les stations d'eau et de Gatorade.

La course avait pourtant bien débuté. J'avais réussi à ne pas trop donner lors du départ, une habitude que je devais perdre à tout prix lors des courses. Il faut comprendre que lorsque le départ est donné, c'est très difficile d'y aller à son rythme d'entraînement, tout simplement parce qu'il y a beaucoup de coureurs et que nous avons tendance à suivre les autres et à ne pas vouloir se faire dépasser. Je crois que je parle pour la grande majorité des coureurs, c'est une erreur de débutant que nous faisons tous. Ce parcours est très technique, beaucoup de montées et descentes, de tournants et de belles longues lignes droites (plus difficile pour le moral). J'avais entendu parler de la fameuse montée du Km 15... le genre de montée qui n'en finit plus de monter et j'étais un peu nerveuse à l'idée d'y arriver et de devoir y faire face. Un monsieur m'a également dit sur la ligne de départ que ce n'était pas une course pour faire un "PR" (Personal Record). On ne peut pas dire que j'étais très calme pour toutes ces raisons, mais aussi parce que c'était la première fois que je courais cette distance et que je n'avais aucune idée de ce que mon corps allait en penser.

Bref, le départ étant donné, je me suis lancée à fond. Au début, ça allait bien. Deux gentils messieurs m'ont tenu compagnie, sans le vouloir, pendant les premiers Km. Ils couraient derrière moi et je les écoutais parler de toute sorte de choses. Il y a eu aussi une fille qui courait à peu près au même rythme que moi et qui m'a tenu compagnie pendant un certain temps lors de notre passage dans une des villes le long du parcours. Par contre, mon corps m'a vite fait comprendre que quelque chose n'allait pas. Je lui demandais l'impossible... courir avec cette chaleur et cette humidité intenses sans lui donner de carburant. Disons que pour la première heure, ça allait bien, mais par la suite, il refusait obstinément d'avancer et avec raison! À un certain moment durant la course, je ne sais plus au juste à quelle distance, je ne savais pas si je pouvais terminer cette course. Tout ce que je savais est que cette fameuse montée du Km 15 n'était pas encore passée.
Vers le Km 14, soit juste avant la montée du Km 15, j'ai eu l'incroyable chance de rencontrer la personne qui allait m'aider à passer le fil d'arrivée sur mes deux pieds. Une fille qui habitait sur le parcours avait entendu qu'il ne restait plus rien à boire pour les coureurs. Elle est donc sortie avec son tuyau d'arrosage et des verres de bière en plastique pour nous en donner (je ne sais pas qui est cette fille, mais je ne la remercierai jamais assez). Mais ma chance ne s'arrête pas là. J'étais presque à sa hauteur, suivant un homme qui, en voulant prendre le verre d'eau que cet ange lui tendait, a su que c'était son dernier verre, lui a remis dans les mains. Je ne sais pas pourquoi... pourtant, cet homme n'avait pas de ceinture pour son propre carburant. Peut-être sentait-il qu'il était capable de continuer sans ce verre d'eau et qu'il préférait le laisser à quelqu'un qui en avait réellement besoin... moi! Je ne le croyais pas... et maintenant que j'avais de l'eau, un grand dilemme se présenta à moi. En entraînement, on apprend à ne pas arrêter pour boire, c'est peut-être un peu simplet, mais la technique n'est pas si facile que ça. Les verres sont en carton. La meilleure technique que j'ai trouvé jusqu'à maintenant et de pincer le pourtour du verre pour en faire un bec et ainsi boire de petites gorgées sans trop en renverser. Ce que l'ange m'a donné est un verre en plastique, donc impossible de pincer le pourtour sans le briser. Deux choix s'offraient à moi : j'arrête de courir et prend le temps de boire et de me réhydrater, mais je devais aussi trouver la force de repartir ou bien, je continue de courir et ne romps pas mon élan, mais je renverse une certaine quantité d'eau. J'ai pris la décision d'arrêter et de prendre le temps de me réhydrater... après tout, je n'étais pas aux Olympiques! Aucune médaille n'aurait été remportée pour mon pays ce jour-là!

À partir de ce moment, ça été désastreux, comme je l'avais prédit en m'arrêtant et perdant ainsi mon élan. Je ne me souviens plus combien de temps j'ai marché en tout, j'avais sérieusement perdu toute notion de temps et de distance. Je n'avais qu'une chose en tête et c'était d'arrêter... arrêter de courir, de marcher, d'être là! Lorsque je suis arrivée au Km 18, la table qui servait à déposer les verres pour les coureurs était même démontée. Ça été le coup de grâce... même les volontaires n'étaient plus sur place pour nous encourager à continuer malgré tout. Sur la dernière ligne droite, celle qui ne finissait plus de finir, il y avait beaucoup de présence policière sur moto. Combien de fois j'ai levé la main pour leur demander de m'embarquer et de me porter à la ligne d'arrivée... dans ma tête. Je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas fait réellement. Combien de fois je me voyais assise sur le bord du chemin à attendre que quelqu'un vienne me chercher? Je ne l'ai pas fait non plus. J'avançais et pleurais... j'étais complètement découragée, mais OH combien orgueilleuse!

Puis, plus loin sur cette ligne droite, j'ai vu à quelques mètres de moi, une fille que j'avais croisée au départ. Cette fille était venue avec sa soeur. Elles parlaient tout près de moi et à ce que j'avais compris, cette fille était une habituée des demis marathons et elle avait entraîné sa soeur qui elle, courait son tout premier demi marathon comme moi. À un moment, l'habituée a quitté sa soeur lui disant qu'elles se retrouveraient sur la ligne d'arrivée. Et elle est partie en bombe, telle une habituée! Elle était maintenant là, à quelques mètres de moi, penchée sur le bord du chemin à vomir. C'est ce qui m'a donné le dernier coup que j'avais besoin pour terminer cette course... surprenant! Je suis arrivée à sa hauteur et lui ai demandé si elle avait besoin d'aide. On a parlé un peu et elle me disait que ça ne fonctionnait juste pas, qu'elle attendait sa soeur qui était plus loin derrière.

Et là, j'ai vu le dernier tournant. Celui qui me mènerait non seulement à la ligne d'arrivée, mais à la fin de cette course! Et plus loin, la voix de l'annonceur qui était comme une poussée dans le dos toutes les fois qu'il disait un mot, que je ne comprenais pas. En faisant les derniers mètres dans un endroit ombragé par les arbres, je suis finalement sortie de cette "forêt" en voyant ma fille qui attendait que j'arrive pour faire le dernier 100 mètre avec moi. J'avais les larmes aux yeux! Je n'arrivais pas à croire que j'avais réussi à terminer cette course et à repousser ce fameux "mur", communément appelé "the marathon wall".

C'est à ce jour, la course dont je suis le plus fière. Je ne dis jamais le temps que j'ai pris pour faire cette course, à moins de la détailler, alors voilà : 2:17:36. Pas si pire pour une course avec 1 verre d'eau et beaucoup de marche!

Ma passion

La course à pied est devenu depuis un peu plus d'un an ma passion. En fait, j'ai toujours aimé courir et je dis depuis des années à qui veut bien l'entendre qu'un jour, je ferai un marathon. Ça m'a pris des années à faire fi des commentaires négatifs de mon entourage pour y aller à fond. J'ai commencé avec une de mes bonnes amies qui voulait s'entraîner pour faire le demi-marathon de Montréal l'an passé. Comme je m'entraîne en salle depuis des années et que j'aime courir, je lui ai dit que je l'accompagnerais pendant ses entraînements de course. Cette "compagnie" est vite devenue un défi pour moi et je me suis embarquée moi aussi dans l'aventure du demi-marathon, que j'ai fait avec brio le 13 septembre 2009. En fait, c'était mon deuxième demi-marathon. Mon premier étant le demi-marathon du maski-courons à Mandeville (cette course, qui a été la plus dure épreuve de toute ma vie fera l'objet d'un autre blog). Mon amie a dû abandonné en cours de route, la vie la portant vers de nouveaux défis (Petit clin d'oeil à Pé, WUV U XXX).

Et depuis, je cours et je m'entraîne vers LE marathon prévu le 5 septembre 2010. J'ai plus que hâte et je sais que ce sera une des plus belles aventures de ma vie. Mes entraînements, que je fais avec l'aide d'un grand coureur, vont plus que bien. Toutes les fois que je fais un entraînement spécifique plus d'une fois, je sens la différence entre les entraînements. J'ai de plus en plus de facilité, que ce soit en vitesse, en distance ou en temps. Mon corps s'attend à ce que je lui demande un petit extra et il est prêt! Je cours maintenant une vingtaine de Km le dimanche, très prêt de la distance du demi-marathon. C'est donc une distance que je fais assez aisément maintenant. Il arrive parfois qu'une sortie soit plus difficile, pour toutes sortes de raisons, mais je sais aussi que ces entraînements peuvent être très payants en course. La course, c'est comme la vie, on apprend avec les erreurs!

Mon entraîneur est un coureur britannique qui court depuis peu pour le Canada. Il s'est classé 4ième lors des deux derniers Jeux Olympiques, 7 secondes derrière la troisième marche du podium lors des JO de Athènes. Inutile de dire qu'il sait ce qu'il fait! Il m'envoie mes entraînements par courriel et je suis à la lettre ce qu'il y a d'inscrit sur mon programme. Je lui envoie les détails de mes entraînements toutes les semaines et il se fie à ce que je lui dis pour planifier mes programmes des jours suivants. C'est ce qu'on appelle du "on-line coaching" et je vous assure que ça fonctionne! Le seul côté négatif à ce genre d'entraînement est que si j'ai une question ou un problème, il se peut qu'il ne me réponde pas tout de suite et que je n'obtienne pas les infos dont j'ai besoin à temps. Par contre, j'ai pris l'habitude de regarder mes entraînements en avance et de les analyser en profondeur afin de lui envoyer toutes les questions que j'ai au début de mon programme... j'obtiens alors tout ce dont j'ai besoin pour mes sorties.

Le dernier commentaire de mon coach... "Last weeks training looked really good; I think soon you will be running those intervals at below 5' speed." YAY!!!

Je vous en redonne des nouvelles lorsque je ferai un de ces entraînements... j'ai tellement hâte, j'en rêve!