vendredi 16 décembre 2011

Végétalisme

Wow, je viens de lire une pseudo-entrevue avec Scott Jurek. Si vous ne le connaissez pas, ça vaut la peine d’aller lire sur lui. Pour ma part, ça fait déjà quelques mois, voire plus que je le suis sur son blogue et sur Twitter et je suis toujours aussi ébahie par le coureur et l’homme qu’il est, ainsi que par l’image qu’il projette.

Un peu sur Scott

Scott est un physiothérapeute de profession et ultra-marathonien, un des meilleurs (sinon le meilleur… avec Anton Krupicka), côté masculin, et par-dessus le marché, un bel exemple. Il a commencé à courir pour garder sa forme pendant la saison morte de ski de fond, mais il détestait ça (!!). Tout a changé en 1994 lorsqu'un de ses amis l'a invité à courir son tout premier marathon. Il l’a couru en moins de 3 heures et s’est découvert une passion cachée pour la course à pied. Un peu plus tard, il a couru le Minnesota Voyageur 50, une course de 50 milles (un peu plus de 80 km). Scott est arrivé au 2erang. En 1999, il a couru son tout premier Western States 100, une course de 160 km avec une limite imposée de 30 heures. Il a réalisé un record en 2004, soit 15 heures et 36 minutes et il a gagné cette course 7 années consécutives. En 2005, 2 semaines après sa participation au Western States 100, il a couru et gagné 2 fois plutôt qu'une le ultra-marathon de Badwater, une course de 135 milles (217 km) et qui est très difficile mentalement. C’est la course mondialement reconnue comme étant la plus difficile de toutes, les températures pouvant atteindre 55˚ Celsius, aucune ombre sur presque la totalité du parcours. Il détient plusieurs records en course dont la plus longue distance en 24h, soit 265.12 km. Ce qui me touche chez ce grand coureur est qu'importe la course à laquelle il prend part, qu’il gagne, qu’il perde ou qu’il abandonne, il reste jusqu’à la fin pour encourager les autres coureurs.



Scott gagnant Badwater

Tout ça pour en venir au sujet de mon blogue, le végétalisme. Parce que Scott est un grand végétalisme. Il ne se nourrit que d’aliments provenant des plantes. Il ne prend plus aucun aliment de source animale, dont le lait, et il prétend que c’est ce qui l’aide à rester en forme et à continuer à performer, ce dont je ne doute nullement. Personnellement, je ne connais absolument rien sur le sujet. J'en entends parler ici et là, parce qu'on dirait que ça gagne en popularité, mais je ne pourrais élaborer sur le sujet. C’est à se demander si vraiment le végétalisme est aussi bon que les assidus le disent. Je me le demande, très sérieusement.

Je ne sais pas si je serais capable de me passer de la viande, c’est-à-dire, dans mon cas, du poisson et du poulet. Je mange aussi de la viande rouge, mais c’est très rare et habituellement quand j'en mange, c'est dans une sauce ou bien, les fameux hamburgers de Handsome (comment pourrais-je m’en passer?). J’imagine que c’est une question d’habitude, de croyance et surtout un mode de vie.

F en parle parfois, parce qu’elle a l’intention de devenir végétarienne plus tard. Pas qu’elle pense que les nutriments provenant des plantes sont meilleurs pour la santé, mais bien parce qu'elle est une grande protectrice des animaux, surtout des chevaux, évidemment (si vous la croisez un jour, n'allez surtout pas lui dire que vous mangez du cheval... votre histoire n'aura même pas le temps de commencer). Je pense que je vais regarder ça de plus prêt et faire mes recherches. Et si ça aidait vraiment? Pas seulement pour la course ou pour une activité physique, mais aussi en général? Si ça peut aider pour la santé et le bien-être en général, moi je suis partante!

Si quelqu’un peut me donner de l’information sur le sujet, j’en serais ravie. Je vous ferai part de mes découvertes.

Et vous, qu’en pensez-vous?

RG

Si vous lisez l'anglais, voici une superbe entrevue avec Scott Jurek

http://sierraclub.typepad.com/greenlife/2011/06/how-vegan-ultramarathoner-scott-jurek-do-it-we-ask-him-he-tells-us.html

jeudi 15 décembre 2011

TwitterRoadRace

Je viens de m’inscrire à une course un peu folle, la première course TwitterRoadRace. Ça va être cool, ça va être bizarre et c’est à la grandeur de la planète!

Un homme, de Washington, D.C., entraîneur du Road Runners Club of America (RRCA) et également entraîneur de sa région, passionnée de formule 1 et pilote de l’aviation commerciale, a décidé d'essayer de joindre le plus de coureurs possible partout dans le monde. Pour se faire, il a diffusé son message sur Twitter et sur son blogue personnel.

La course aura lieu le samedi 21 janvier et tous les coureurs ont jusqu’à 23h59 pour la terminer et faire connaître son temps ainsi que quelques détails sur leur course respective. La course est d’une distance de 5 km, ce qui se fait très bien.

Au moment où on se parle, nous sommes une quinzaine à s’être inscrits déjà et je crois que l’engouement pour cette course ne fait que commencer.

Si vous voulez faire partie de cette course unique et folle, rien de plus simple. Si vous avez un compte Twitter, @seedouglasrun ou bien le hastag #TwitterRoadRace. Il faudrait une bonne gang de Montréal pour montrer à tout le monde qu'on est hot, on est capable, on est beau pis on embarque dans toutes les folies!

RG

mardi 22 novembre 2011

Histoire de Vauriens

Vendredi soir, je suis sortie courir après 2 semaines d’arrêt dû à une douleur ressentie au 5e métatarsien (encore une fois, vive les cours d’anatomie du mercredi soir!). Comme je ne ressentais plus rien en marchant et que mon coach de l’an dernier m’a appris que c’est à ce moment-là qu’on peut essayer de nouveau, j’ai mis ma tuque, mes gants, le harnais de Lewis et sa laisse et nous sommes sortis par une fin de soirée frisquette. Ma course s’est bien déroulée, pas de douleur ressentie au pied… mais était-ce l’adrénaline de ce qui allait suivre?

Je suis sortie de chez moi en une marche rapide, question de bien réchauffer mes membres inférieurs (à noter ici aussi, le résultat des cours en massothérapie, car ma jambe n'est plus une jambe, mais bien un membre inférieur). J'étais tellement excitée d'aller courir, enfin!!! Ça faisait 2 semaines, jour pour jour, que j'attendais ça. Les fourmis qui me démangeaient depuis 2 semaines étaient prêtes à donner leur 100%! En tournant le coin de la rue, je me suis élancée. Je me forçais pour ne pas aller trop vite parce que je ne voulais surtout pas que la douleur revienne, si minime soit-elle. J'ai fait quelques pas. Tout allait bien. Je me sentais revivre. Il faisait froid, mais dans tout mon corps, c’était chaleur. Une chaleur passionnelle qui revient après une longue absence (ok, 2 semaines, c’est pas beaucoup et je suis au courant que bien des coureurs n’ont pas cette chance de pouvoir revenir en comptant en semaines ou même en jours, mais c’est quand même long quand on ne PEUT pas!).

Et voilà que, plus loin sur le trottoir, j'aperçus une bande de jeunes garçons qui venaient dans ma direction. J'ai arrêté de courir afin de garder le plus de contrôle possible sur Lewis, qui lui, était carrément aux anges de pouvoir courir de nouveau avec sa maîtresse.

Et les insultes qui commencent. Des insultes que je ne pourrais même pas répéter tellement elles étaient crues. C'est incroyable d’avoir 39 ans et se faire dire des choses aussi grossières, vulgaires et sauvages par des p'tits vauriens de 13 ans (vous apprendrez plus tard comment j'en suis venue à connaitre leur âge). Évidemment, je ne pouvais laisser passer ça sans dire un mot… un tout petit mot. Ça été plus fort que moi. Et évidemment, s’ensuivit des rires encore plus niais et des insultes encore plus grotesques. Ok, j’aurais peut-être pas dû parler, j’aurais peut-être pas dû répliquer, mais comme je disais, je ne me suis pas rendue à 39 ans pour me faire insulter par une gang de vauriens qui ne savent pas quoi faire de leur vendredi soir et qui trouvent comme seule activité d'insulter les gens qu'ils croisent sur leur chemin. Ça m'enrage... et je le dis!

Et de reprendre ma lancée de course, et mon petit bonheur de pouvoir enfin recommencer à courir. Je n’avais pas l’intention de courir longtemps. Juste le temps de faire le tour du bloc en alternance entre la marche et la course.

Pour revenir, je me suis dit que les p’tits vauriens devaient aller en direction du dépanneur. Habituellement, quand je fais le tour du bloc, je reviens par là, mais je me disais ce soir là que j'étais pas obligée de mettre de l’huile sur le feu, surtout que mon cœur était tellement léger de pouvoir se donner un peu plus que les derniers jours. J’avais tout faux. Il se trouve qu’un des vauriens habite sur le coin où nous nous sommes croisés (mais ça, je ne le saurai que dans quelques minutes) et qu’ils m’attendaient de pieds fermes. Ils s’étaient cachés derrière la haie de cèdres et quand je suis passée de l’autre côté de la rue, ils sont tous sortis en criant « à l’attaque!!! ». Bon, la belle affaire. Une chance que je ne suis pas peureuse de nature parce que j’en aurais eu pour mon argent ce soir-là. J'ai fait comme s'ils n'étaient pas là. Alors ils ont eu la brillante idée de pousser un peu plus la vulgarité de leurs insultes. Déjà que les premières étaient quand même assez crues… Arrivée au coin de la rue, comme les insultes fusaient et, je l’avoue, mon caractère se pointait le bout du nez, j’ai embarqué dans leur jeu (je sais, je sais… j’aurais pas dû, mais c’était plus fort que moi…). Je leur ai alors suggéré de venir me dire toutes ces belles choses dans ma face. Un des vauriens, que je nommerai ici Vaurien #1, décide qu’il sera l’heureux élu pour m'affronter. Il ne sait pas dans quoi il s'embarque, mais je soupçonne qu'il le ressent parce qu'il s'arrête à mi-chemin. Ce qui me donne l'occasion de lui annoncer qu'il n'a pas de couilles, et je continue mon chemin. Et les revoilà repartis de plus belle. Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé que j’aurais réglé le problème d’ailleurs… c’était sous estimer la nullité des vauriens en général.

Rendue de l’autre côté de la rue, mon pouls en accéléré, non pas à cause de la course, mais bien à force de se faire traiter de tous les noms et se faire dire dans quelle position je devrais être, en une fraction de seconde, je me retrouve dans leurs faces, de l’autre côté de la rue. C’en était trop pour la caractérielle que je suis. Et c’est drôle parce que depuis que je suis dans leurs faces, les insultes ont arrêté. J'ai devant moi que des faces niaises avec un sourire jusqu'aux oreilles, bouche cousue. Entre-temps, il y a un vaurien, que j'appellerai affectueusement Vaurien #2, qui se pointe. Tiens, il était parti où lui? Je fais 1 + 1 dans ma tête et conclu qu'il doit être celui qui habite la maison, hôtesse de la haie de cèdres. Et je demande, innocemment… enfin le plus innocemment possible dans ces circonstances, qui habite là. Les 2 vauriens de couleur noire, surnommés Vaurien #3 et Vaurien #4, pointent Vaurien #2. Et moi de le regarder avec un grand sourire en lui annonçant que ses parents auront une petite visite. Sur le coup, mon caractère me disait d’y aller tout de suite, de ne pas laisser trainer cette histoire, mais mon sens logique m'y a défendu. Je ne voulais pas me retrouver sur le perron, parents absents et faire face aux Vauriens. Même si j'étais avec Lewis qui, bien heureux de se faire de nouveaux amis, j'ai décidé de ne pas courir après une malchance quelconque et de rester bien sagement sur le trottoir, à la vue de tout le monde. Je suis une caractérielle intelligente quand même!

Après m’être assurée que mes Vauriens n’avaient plus rien à me dire, je me suis retournée pour prendre la direction de la maison. Ce faisant, le 5e vaurien (mais comment ai-je pu en oublier 2?!) sort de la maison en face de celle de Vaurien #2. Vous aurez deviné qu'il se nomme Vaurien #5. J’ai eu le temps de lui dire que ses parents auraient également une petite visite. Évidemment, les insultes ont recommencé de plus belle… tu es vaurien ou tu l’es pas, faut que t’assumes ce que tu es dans la vie et eux l’ont définitivement compris. Mais au moins, j’avais eu l'occasion d'aller me vider un peu. Je sais, c'était pas très raisonnable d’embarquer dans leur jeu, mais je ne me suis pas rendue là dans ma vie pour accepter ça sans rien dire. Comme j'ai déjà dit, si j'étais au front, je mourrais probablement, mais au moins, je serais fière!

En rentrant à la maison, j’ai raconté toute cette histoire à F en lui demandant si elle connaissait les vauriens qui habitaient là. Elle ne connaissait pas. Nous sommes donc parties, elle et moi, en auto afin qu'elle puisse les identifier. C'est sûr qu'au moins un de ces vauriens va à la même école qu’elle. Malheureusement, nous ne les avons pas retrouvés. Mais je me suis bien promis que j’irais cogner aux portes aussitôt que j’en aurais l’occasion et surtout, quand je serai certaine que les parents seront là. Je suis passée à 2 doigts d'appeler la police, mais me suis ravisée.

Le lundi suivant, donc hier, je me lève à 5h15 comme tous les matins et il y a une note devant l’ordinateur. L’écriture de F qui m’annonce qu’elle a trouvé tous mes vauriens, avec la liste des 5 noms!!!! Elle a cherché jusqu’à ce qu’elle retrouve ces petites pestes. Ça lui a pris 3 jours. Il s’adonne qu’elle connait un de mes vauriens (Vaurien #3 ou #4, c'est selon). Il a 13 ans (QUOI?!) et va à la même école que F. Elle lui a annoncé que la femme, j'ai bien dit FEMME et non fille (de leur âge) avec le boxer blanc qu'ils avaient insultée était sa mère. J'aurais bien aimé lui voir la face. Merci F... vraiment, je savais que tu m'étais précieuse, mais là, tu m'étonnes!

Maintenant, handsome devrait revenir d’ici la fin du mois. Je pense l’attendre pour aller cogner aux portes. Si j’y vais seule, j’ai peur que mon caractère empêche le message de se rendre... parce que je veux faire passer un message. C'est comme ça que les gang de rues émergent. C'est comme ça que les femmes ne veulent plus sortir le soir seules. Même moi... non pas par peur, mais si j'ai le choix entre rester chez moi bien tranquille ou bien aller prendre une marche et risquer de me faire insulter de la sorte, bien le choix est assez facile à faire. C'est comme ça que la violence apparaît. C'est comme ça que les jeunes pensent qu'ils peuvent tout faire, tant qu'ils ne se font pas prendre ou tant qu’ils n’ont pas de conséquences. Est-ce que je veux laisser passer cette histoire sans rien dire? Non! Il doit y avoir une suite, mais une suite constructive. Je ne veux pas aller leur taper sur la tête et je ne veux pas que les conséquences qu'ils recevront de leurs parents (je l'espère) dépassent leurs agissements. Mais il doit y avoir une suite, c’est nécessaire.

Soyez prudents, coureurs, non-coureurs. On ne sait jamais… et non, la douleur n’est pas revenue, même sans l’adrénaline!

RG

lundi 21 novembre 2011

Retour progressif

Enfin, je recommence à courir! Tranquillement, mais sûrement! J’ai fait mon test de 1 minute marche/1 minute course pendant 10 minutes et aucune douleur ressentie. C’est tellement long quand on ne peut pas courir…

Il faut être un peu fou je pense pour être un coureur. Le genre de folie que les non-coureurs ne comprennent pas… toujours! Nous, coureurs, sommes fiers de dire que nous sommes coureurs. Nous avons des rituels et des routines un peu bizarres, comme manger des chips avec de la trempette à la ciboulette la veille d’une course ou d’une longue sortie (un rituel personnel je l'avoue), nous utilisons des drôles de mots comme « fartlek », « plyométrique » ou bien « foulées ». Nous sommes peut-être même une bande de marginaux pour certains, mais au bout du compte, une belle gang de joyeux lurons qui aiment se voir pour courir ou tout simplement parler... de course!

Il y a plusieurs « espèces » de coureurs. Le coureur vantard, qui aime se vanter de ses prouesses et de ses temps, habituellement toujours en progression. Le coureur qui ne jure que par son coach, qui n’écoute que celui-ci et qui fera tout ce que ce dernier lui dira de faire, même les idées les plus farfelues. Le coureur autonome, celui qui sait exactement où il va et a tellement d'expérience sous ses pieds qu'il n'a pas besoin de conseils ni de personne pour se rendre où il veut. Le coureur indépendant qui est bien décidé à devenir un coureur autonome et qui ne ressent pas le besoin de donner des détails sur son entraînement. Le coureur inquiet qui ne sait pas trop où il va, il a une idée, mais a toujours besoin d'une confirmation sur ce qu'il va faire, avant de le faire. Le coureur expérimental, ce lui qui essaie plein de choses dans l'espoir de trouver les meilleures données possible. Le coureur passionné, celui qui ne parle que de course, habituellement plein de ressources. Le coureur désinvolte, celui qui fait un peu n’importe quoi, n’importe quand et qui, par moment, on se demande comment il fait pour pouvoir courir encore sans avoir de blessures. Il y a aussi évidemment les coureurs multi ethniques, qui sont un mélange de 2 ou plusieurs espèces de coureurs.

Je sais exactement où je me situe dans tout ce beau monde-là. Par contre, je ne le dirai pas. Ceux qui me connaissent bien savent qui je suis et l’espèce ou les espèces de coureur qui me décrivent le mieux. Le but dans tout ça est de trouver sa place et de jouir de cette passion, parce qu’on s’entend que la course à pieds ne peut être autre chose qu’une passion. Je ne connais aucun coureur qui n’est pas passionné par ce sport. La passion, c’est ce qui nous pousse à aller au-delà de nos limites. C’est ce qui nous aide à terminer une course, surtout quand celle-ci ne se passe pas comme prévu. C'est ce qui fait que nous sortons à -20° + facteur éolien ou bien à 30° + facteur humidex et faire nos entraînements. C’est ce qui fait que même si nous avons eu la journée la plus merdique qui soit, que ce soit au bureau, à la maison ou à l’école, nous allons quand même courir… c’est même surtout dans ces moments là que nous ne pouvons ne pas y aller si nous voulons rester sains d’esprit.

J’entends les non-coureurs dire que nous ne sommes pas sains d'esprit pour vouloir faire ça. Peut-être est-ce cette passion qui fait que nous pensons être sains d’esprit, mais que dans le fond, la folie s’est emparée de nous. Peu importe, folie ou pas, je suis coureuse et le resterai tant et aussi longtemps que je serai capable de mettre un pied devant l'autre. Et même si un jour, pour une raison ou une autre (et là, je touche du bois), mes pieds ne veulent pas faire ce mouvement simple, je serai encore une coureuse parce que cette douce folie, ou ce bon sens c’est selon, restera ancrée en moi jusqu’a mon dernier soupir.

À tous mes amis fous, je vous souhaite une belle saison hivernale, avec plein de neige, de froid et de vent (ok, peut-être le vent en moins…) et on se revoit sur les sites de course en 2012!

RG

vendredi 18 novembre 2011

"Rules for Being an Ultrarunner"

Bribe d'un article qui fait réfléchir...

"When you run, there are no mistakes, only lessons. The art and science of ultra running is a process of trial, error, and experimentation. The failed experiments are as much a part of the successes as the combination that eventually works.

Lessons will be presented in various forms and intensities. Each lesson will be repeated until it is learned. When you have learned one lesson you will be presented with another.

The learning of lessons does not end. There is no part of your running experience that does not contain lessons. Each time you run there are lessons to be learned.

Life's answers lie within. Life's questions can be answered from within. Running is the medium through which these answers will be revealed. All you have to do is look, listen, feel and trust.

As you advance to greater challenges, you will continue to gain knowledge of yourself. Periodically you will be required to reach ever deeper in to your inner being, seeking out the strength needed to continue the endeavor of the moment. The strength you seek is layered within. The number of layers in infinite. All you have to do is believe, have faith in yourself, and expect to find that which you seek."


Keith Pippin

RG

mardi 15 novembre 2011

Blessée et encore blessée!

Hier soir, comme je ne ressens plus de douleur dans mon pied en marchant ou bien en faisait mes occupations quotidiennes, j’ai été courir. Un retour un douceur et progressif, mais qui s'est quand même soldé par un arrêt total, la douleur étant revenue au bout de quelques mètres seulement.

J’avoue que le retour de cette douleur m'a quand même un peu surprise. Je croyais vraiment que c'était guéri parce que je ne la ressentais vraiment plus en marchant. Je m’attendais à faire une dizaine de minutes, en 1/1, le lendemain en 2/2 et ainsi de suite tout en augmentant progressivement la distance (quoique je dis en distance, mais je m'entraîne en temps et en pace). Ce sera un autre apprentissage... ce n'est pas parce qu’on ne ressent plus de douleur en faisant nos occupations quotidiennes que la région est guérie. D'où l'importance de faire un retour progressif. Bon, c’est fait et la conclusion est que je suis encore en arrêt total.

Mon plan de match pour l’instant est de faire le plus de cross training possible afin de garder mon cardio intact. Ça ne devrait pas être un problème car j'ai beaucoup d'options. Premièrement, DIG DEEPER avec le beau Shaun T. Le genre d'entraînement qui nous met à bout de souffle. Le genre d'entraînement que j'aime! Ensuite, je pense que je vais ressortir mon vélo. Ça fait des années que je ne me suis pas payé une belle ride en vélo. Je ne ferai sûrement pas aussi bien qu'il y a quelques années, mais je suis encore capable de pousser pas mal! Je pense aussi au bikram yoga, ou même au yoga tout court. C'est un entraînement de défi. Contrairement aux autres entraînement cardio, on ne bouge pas beaucoup, mais ça ne veut pas dire que le cœur prend ça mollo! Je sors du bikram yoga détrempée, du bouts des pieds à la racine de la tête. Ceux qui en font savent très bien de quoi je parle! Et bien sûr, continuer la musculation. Le seul point inquiétant concernant la musculation est que je ne pourrai pas vraiment mesurer l'impact de celle-ci sur ma course. Jumeler les deux est pour moi quelque chose de relativement nouveau, même si au départ, quand j'ai commencé à courir, je faisais déjà de la musculation. Ça n'a pas duré longtemps, pas assez en tout cas pour que je sache vraiment ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Je vais probablement y aller plus doucement, question de ne pas tout foutre mon entraînement en course en l'air. Et bien sûr, les fameux jeux wii "Just Dance". C'est peut-être drôle comme ça, mais c'est vraiment un bon entraînement, si on se donne la peine de danser!

Alors pour l’instant, on se concentre vers du cross training et autres formes d’entraînement. On continue de mettre de la glace, faire les exercices pour ma cheville, mon bassin et on réessaie la course dans quelques jours. On verra bien ce qu’on verra bien!

Bon cross training!!!

RG

jeudi 10 novembre 2011

lundi 7 novembre 2011

Blessure

Bon, et bien ça y est, vendredi soir dernier, je me suis blessée de nouveau. Comment est-ce arrivé, surtout dans mon cas, moi, tellement prudente? Tout simplement parce que depuis quelques semaines, je suis moins prudente! Et le meilleur dans tout ça est que je ne regrette rien.

C’est sûr et certain que je devrai changer quelque chose, idéalement celle qui m’a menée jusqu’à ma blessure, si je réussis à mettre le doigt dessus, mais je ne reviens pas en arrière. Je ne reviens pas à la trop prudente RG. Pas que je tiens à me blesser, au contraire, mais c’est en essayant des choses que je deviendrai meilleure. Et comme ultimement, j'aimerais essayer de gagner une partie de ma vie avec la course un jour, et bien je me dois de devenir excellente et tout le monde sait que c’est en faisant des erreurs qu'on le devient.

Si tes rêves ne te font pas peur, c’est qu’ils ne sont pas assez gros!

Alors voilà, cette fameuse blessure au pied gauche. Sur le 5e métatarsien (vive mes cours d’anatomie). J’ai quelques idées de la provenance de cette blessure. Premièrement, je pense que c’est possible que ce soit en raison de ma cheville gauche encore. J’avoue, et là j’entends Handsome me faire la morale, que je n’ai pas fait mes exercices ces derniers temps. J’ai peut-être compensé en forçant un peu trop de cette région. C'est peut-être aussi que depuis quelques jours, j'ai remis mes light trainer, qui sont beaucoup plus pesants et surtout, plus serrés. Est-ce possible que ce soit à cause de ça? Je ne ferme pas la porte à aucune hypothèse. Je pense aussi la vitesse à laquelle je courais. J'allais un peu vite, plus vite que ce que j'avais prévu. Est-ce ça? Peut-être…

Toujours est-il qu’aujourd’hui (lundi), ça va beaucoup mieux. Mes souliers ne sont pas trop serrés alors ça va de ce côté. Quand je mets mes espadrilles, je le sens plus. Ça me donne au moins le signal que tout n'est pas encore entré dans l'ordre et que je devrais attendre un peu. Ça va être difficile parce que j'étais bien repartie, mais il faut ce qu'il faut.

Bref, ce soir, relax encore. Demain mardi, si je ne sens presque rien, je vais peut-être me risquer et faire quelques pas de course. Je verrai comment mon grand malade de pied va se sentir demain soir et ça va planifier le restant de ma semaine. Si je ne peux aller courir, vive le retour de la musculation et du cross-fit!

RG

mercredi 2 novembre 2011

Bourrage de glucides (carb-loading)

Plusieurs sont familiers avec le fameux souper spaghetti la veille d'une course, mais il reste que c'est un mystère lorsque vient le temps de reconnaître quels sont les glucides à ingérer afin d'avoir le maximum d'énergie lors d'une course.

L'expression se rapporte au processus d'augmentation d'énergie dans les activités d'endurance en maximisant la quantité de réserve de glucides dans les muscles, c'est-à-dire, emmagasiner de l'énergie supplémentaire sous la forme de glucides, ce qui donnera un bon coup de pouce à votre corps en lui donnant un regain d'énergie lorsque celui-ci frapperait normalement un mur.

Ce mur, qui survient normalement aux alentours de 90 minutes après le début d'une activité d'endurance, se manifeste lorsque la réserve de glucides commence à baisser. Pour les sorties de moins de 90 minutes, le carb-loading n'aidera pas dans l'amélioration de la performance parce que la diminution de glucides n'est pas encore un problème. Une alimentation en carb-loading consiste à consommer 75% de glucides, 1 à 3 jours avant une course.

Parlons glucides!

Même si tous les nutriments sont essentiels, les glucides sont le plus efficace combustible pour le corps humain. Les athlètes en particulier bénéficient de ce carb-loading, qui évite à leur corps d'utiliser les protéines, qui sont surtout utilisées par l'organisme dans la réparation et la fabrication des muscles. Il y a 2 types de glucides : simples et complexes. Les glucides simples incluent tout ce qui peut être consommé de façon rapide tels les bonbons, les patates blanches et autres aliments sucrés. Les fruits sont un exemple exceptionnel de glucides simples et qui sont en même temps haut en sucre, mais aussi haut en nutriments. Les glucides complexes sont plus efficaces dans le carb-loading et comprennent les grains entiers (pâtes brunes, riz, pain, gruau), les légumes et les produits laitiers.

Si je mange des glucides en surplus, est-ce dire que j'ingère des calories supplémentaires?

Oui. Durant la période de carb-loading, il est préférable de consommer trop de glucides que pas assez. Cette période n'est pas celle où on doit calculer les calories et le corps bénéficiera de ce bourrage, même supplémentaire, juste avant une course. En résumé, consommez plus de glucides que pas assez. Il y aura un gain de poids, évidemment, mais que temporaire. Lorsque le corps emmagasine les glucides, il emmagasine également de l'eau en surplus (3 ratios d'eau pour 1 ratio de glucides), ce qui fait du carb-loading une période d'hydratation aussi. Parce que le corps s'accroche à cette eau et à cette énergie, il est normal de gagner quelques livres. Le gain de poids reflète le succès du carb-loading. D'ailleurs, lorsque la course sera terminée et la réserve d'eau et de glucides sera consommée, le poids reviendra à la normal.

Parlons chiffres!

Pour suivre le régime de carb-loading efficacement, le but est de consommer 3,5 à 5,5grammes de glucides par livre tous les jours. Par exemple, pour un athlète de 150 livres, la quantité de glucides devrait être de 543 à 825 grammes pour chacun des 3 jours. Les glucides contiennent 4 calories par gramme, ce qui donne un total de 2200 à 3300 calories de glucides uniquement. Si, pour quelques raisons que ce soit, le carb-loading ne dure que 1 ou 2 jours, il est préférable d'y aller avec la plus grande quantité pour ces journées, soit de 4,5 à 5,5 grammes de glucides par livre.

À noter qu'il est important de se reposer durant cette période, ou bien l'énergie emmagasinée sera alors dépensée.

Planifier intelligemment

Un carb-loading efficace requiert une bonne planification. Avant de commencer cette période, assurez-vous que vous avez ces ingrédients à la maison :

* Pain à 100% de grains entiers

* Céréales à grains entiers

* Pâtes et riz de grains entiers

* Crêpes et gaufres de grains entiers

* Lait écrémé, faible en gras ou de soya

* Des patates blanches et douces

* Haricots et pois

* Fruits et légumes frais

* Barres sportives et des boissons sportives

* Barres de granola et barres de céréales.

Attention : si le corps n'est pas habitué à consommer des aliments riches en fibre, il serait alors préférable de commencer par les glucides simples que les complexes. Les glucides simples se retrouvent dans les aliments qui sont facilement digérables. Pensez blanc au lieu de brun et plus de liquide (smoothies, jus et lait). Tous les coureurs qui ont déjà expérimenté une course lorsque le système digestif est bouleversé vous diront que c'est très inconfortable. L'important est de faire des essais et d'écouter son corps.

S'il est difficile d'ingérer assez de glucides provenant des sources naturelles, allez-y avec les barres déjà préparées, que ce soit de granola, sportives ou de céréales. Un autre truc, les garnitures, que ce soit sur les patates ou le pain tel les sauces ou les confitures, qui sont généralement bourrées de glucides vont aider dans l'atteinte de l'objectif.

Liste de glucides, en grammes, que l'on retrouve dans les aliments


* Gruau cuit, 1 tasse : 26

* Granola régulier, 1 tasse : 64

* Yogourt avec saveur, 1 tasse : 25

* Petit bagel de 3 onces : 45

* Pomme ou orange de grosseur moyenne : 20

* Banane ou poire de grosseur moyenne : 25

* Raisins, 15 onces : 25

* Macaroni au fromage, 1 tasse : 44

* Riz cuit, 1 tasse : 35

* Spaghetti cuit, 1 tasse : 40

* Sauce tomate, 1/2 tasse : 10

* Maïs, 1 tasse : 40

* Haricots verts, 1/2 tasse : 7

* Haricots cuits, 1 tasse : 53

* Patate cuite (grosse) : 50

* Carrés de Graham Cracker (4) : 22

* Gatorade, 1 tasse : 14

* PowerAde, 1 tasse : 19

* Lait écrémé, 1 tasse : 12

* Lait de soya, 1 tasse : 12

* Lait au chocolat, 1 tasse : 25

* Jus d'orange, 1 tasse : 25

* Confiture aux fraises, 1 c. à T : 13

* Miel, 1 c. à T : 15

* Sirop d'érable, 2 c.à T : 25

* Crème glacée, 1 tasse : 25


Finalement, l'alimentation le jour J est aussi importante que les autres jours. Il faut faire ce que l'on fait habituellement lors des longues sorties et surtout, de suivre une des règles les plus importantes : NE RIEN ESSAYER DE NOUVEAU LE JOUR MÊME DE LA COURSE. Et j'ai toujours trouvé que le fait de tenir un log aidait grandement à connaître nos faiblesses et ce qui fonctionne le plus. Quand on fait une belle sortie, on devrait toujours prendre en note ce qu'on a mangé avant de courir, allant jusqu'à la veille. C'est comme ça que j'ai découvert il y a longtemps que je suis une rare coureuse qui ne mange jamais de banane avant une course. Et j'en ai fait des sorties avec une banane dans l'estomac avant de me rendre compte que c'est ce qui faisait que je courais mal et pesante.

RG

mercredi 26 octobre 2011

La flamme olympique

Février 2010, vers 5h30 du matin, je sors dehors pour promener mon chien Lewis, un boxer blanc, comme tous les matins depuis 2 ans et demi. C'est un matin blanc, il a neigé la veille et toute la nuit. Des résidus de neige de la nuit tombent encore. C’est un matin quand même assez chaud considérant que l’hiver bat son plein.

Je sors et pense que c’est un matin comme tous les autres. Je pense que je vais promener Lewis pendant 30-40 minutes, que je vais revenir à la maison, que je vais me préparer à aller travailler… comme tous les matins. C’est vrai, à quelques petits détails près.

Lorsque je suis sur le chemin du retour, je constate une présence policière importante quelques rues plus loin. Je me fais la remarque à moi-même que ça a du bouger pas mal durant la nuit et que quelque chose de bouleversant est arrivé… parce que présence policière égale bouleversements, c’est la première pensée que la plupart des gens ont. Un peu plus loin, en chemin vers la maison, j’aperçois les mêmes auto-patrouilles, mais qui se déplacent, lentement. Et c’est là que j’y pense. La veille, j'avais planifié aller à Saint-Lambert voir la flamme olympique arriver. La soirée d'avant, j'avais planifié aller à Boucherville voir la flamme olympique arriver. Mais je n’y suis pas allée, ni à Saint-Lambert, ni à Boucherville. Pourquoi? Je ne sais pas, je ne m’en souviens plus. J’imagine que la routine quotidienne a pris le dessus sur tout, comme c’est souvent le cas. Mais en ce matin de février, elle est là, elle s’en vient. Je ne savais pas que la flamme olympique passerait près de chez nous. Pourquoi je ne sais pas ça moi? Pourquoi n’ai-je pas regardé son parcours? Routine quotidienne encore une fois? De toute façon, elle est là, en ce moment. Je ne sais pas trop où elle passera, mais je suis presque rendue à la maison et elle me suit. Je tourne le dernier coin et je réalise qu’elle passera sur ma rue. MA rue! Devant MOI! La flamme olympique passera sur ma rue… devant moi…

Je me dépêche à me rendre à la maison. Je veux que ma fille puisse voir ce grand évènement... parce que ça n'arrivera plus jamais, à moins de se déplacer où une foule se rendra au même endroit, en même temps, pour les mêmes raisons. Mais devant chez moi, à 6h du matin? Non, plus jamais, c'est un moment unique.

Avant même d’arriver à la maison, je vois la flamme qui est tout près. Il y a un petit attroupement de personnes devant moi, sur le bord de la rue. J'ai le cœur qui bat à toute allure, bien qu’il soit léger. J'ai le sourire aux lèvres, sans m'en rendre compte. J'ai les yeux qui pétillent de pur bonheur. En ce moment, je suis heureuse, sans aucun doute! Rendue à la hauteur du petit attroupement, en regardant bien, je m’aperçois qu’il y a une femme habillée en gris et que Canada est inscrit en arrière de sa veste. QUOI?! Il y aura échange de la flamme olympique devant moi?! À ce moment-là, je jubile, carrément! Je reste plantée là, avec Lewis, et j’attends… j’attends que la flamme arrive à notre hauteur. J'attends l'échange de la flamme olympique devant mes yeux. Elle est là, devant nous, des coureurs entourent celui qui vient donner la flamme à cette femme privilégiée qui est devant moi et que j’admire énormément. Les sirènes policières scintillent sur la neige blanche. J’avoue, j’ai les larmes aux yeux. C’est un moment de bonheur extrême, un moment unique que je viens de vivre.

Je me dépêche du mieux que je peux pour cogner à la porte de la maison afin que F sorte et voit la flamme qui s’éloigne de plus en plus. Nous étions peut-être une quinzaine à vivre ce moment inoubliable. F a vu un peu la flamme au loin, mais l'excitation de sa mère n'étant pas partagée, elle est retournée à ses occupations rapidement. À chacun ses passions!

J’en ai parlé toute la journée. J’y ai pensé toute la journée. J’ai rêvé toute la journée. Ce fut un des très grands moments de ma vie, un grand moment qui a duré que quelques minutes. Ne suis-je pas chanceuse d'avoir pu être témoin de cet évènement? Combien étaient les chances qu'un échange de flamme olympique se fasse sur ma rue, devant chez moi, à l’heure où Lewis et moi allons prendre notre marche matinale? Nos marches matinales sont, pour Lewis et moi, notre moment préféré de la journée, mais j'avoue qu’en ce matin de février, ce moment était pour moi, le meilleur de tous.

Je ne sais pas qui était cette femme qui a eu la chance incroyable de pouvoir porter cette flamme unique, de courir en sa compagnie et de la mener un peu plus près de son but, Vancouver 2010. 1 an et demi plus tard, j'y pense encore. J'y rêve encore. Dans ma tête, cette femme c'était moi, mais je ne le dis à personne… shut!

RG

Rogaine Ottawa, 23 octobre 2011

Dimanche dernier, j’ai participé à une de mes courses préférées, un rogaine, qui est en fait une course en orientation. La différence entre un rogaine et une course en orientation est que pour ces derniers, les points de contrôle n’ont pas à être visités en ordre. Même si je ne suis pas très bonne dans ce genre de course, j’adore y participer. Nous avons eu la journée idéale pour se promener dans les bois, le ciel était couvert, avec éclaircis ici et là, et la température était dans les alentours de 12 degrés Celsius.

Pour ce rogaine, je n’ai pas fait équipe avec mon partner habituel, monsieur étant parti faire le marathon à Istanbul. J’y suis donc allée avec ma chika, qui en était à sa première expérience en rogaine. Bien sûr, N et Le Monstre étaient présents également, eux qui sont devenus une équipe à surveiller, bien que depuis leur début, ils sont dans les meilleures équipes. Il faudra travailler très fort mon partner et moi pour arriver à les battre un jour, si c’est possible!

La première chose qui m’a frappé durant cette course est la facilité du parcours et des points de contrôle. Durant les 8 heures que cette course a duré, nous n'avons pas utilisé la boussole, pas une fois! Ce qui est absolument impossible pour les rogaines Laurentides, car nous sommes dans les bois en permanence, contrairement à Ottawa où il y a des sentiers partout. Le parc de la Gatineau est très populaire auprès de la population. Il y a plusieurs sentiers pédestres, des sentiers de ski de fond et de raquette, etc. Ça a permis de me réconcilier un peu avec les courses en orientation. Le rogaine d’automne des Laurentides s’est bien passé, mais celui du printemps a été une catastrophe pour mon partner et moi. Une chance que ce n’était qu’une course de 6 heures et non 8 heures, 2 heures faisant une grande différence pour ce genre de course.

Les cartes topographiques n’étaient également pas aussi détaillées que les cartes habituelles. Il y avait en fait que les détails importants, c’était donc plus facile de lire la carte parce que l’information était directe. Ça m’a pris quelques points de contrôle pour réaliser ce petit détail important.

À refaire l’an prochain, quoique l’an prochain, la course sera fort probablement 2-3 semaines après le marathon de Chicago. Je pense que ce sera possible, mais ça reste à voir comment l’entraînement va aller l’été prochain.

RG

vendredi 21 octobre 2011

Chicago en 2012!!!

Ça y est, la date du marathon de Chicago, en 2012, a été publiée hier. Ce sera le 7 octobre 2012 ce qui veut dire que je n’ai pas d’école, que j’y sois à temps plein ou à temps partiel. Alors, place à l’entraînement!

Et côté entraînement, je dois réfléchir intelligemment parce qu'avec le travail, l'école, la vie familiale et sociale en plus de tout le reste, l’entraînement devra s’insérer dans tout ça. Donc, en premier lieu, bâtir une base solide. J’en ai déjà une bonne, mais je pense que l’augmenter un peu plus ne fera pas de tort. Le but : augmenter le volume à chacune de mes sorties, sans grande intensité (aérobique). Par la suite, augmenter l’intensité en diminuant le volume (anaérobique) pour enfin faire des courses en vitesse et à faible intensité pour la récupération.

BÂTIR – CIBLER – PRENDRE CONSCIENCE.


1. Bâtir une base.

Ce premier cycle permet de développer une endurance aérobique et des aptitudes cardiovasculaires. Il consiste à augmenter considérablement le volume d’entraînement à faible intensité, ce qui permet un développement aérobique et aide l’endurance musculaire. Ce cycle durera de 2 à 6 semaines.

2. Cibler les faiblesses.

Les cycles spécifiques visent à développer des aptitudes précises dans les performances d’un coureur. Ça peut être l’endurance musculaire, la vitesse en seuil anaérobique, l’amélioration concernant la consommation maximale d’oxygène, etc. Ce qu’il est important de se rappeler est que seulement une des aptitudes ciblées doit être travaillée à la fois, donc un facteur de stress à la fois. Parce que l'intensité augmente, cette étape est probablement la plus difficile, mais OH combien valorisante! Ce cycle durera de 2 à 3 semaines.

3. Prendre conscience de son état

Ce cycle permet d'être prêt pour le but ultime. Il y a les entraînements à grande intensité visant à habituer le corps en vitesse de course et les entraînements à faible intensité servant à une récupération rapide et active. L’intensité globale ne devrait pas être très haute, le corps risquant alors de ne pas récupérer à temps pour le jour fatidique. Ce cycle dure habituellement de 1 à 2 semaines avant le cycle du taper.

Dans le cas où la course en cause était dans un avenir lointain, il peut être intéressant de diviser ce temps par " blocs ". Par exemple, si la course est dans 9 mois, on peut diviser le plan d'entraînement par 3 ou 4 blocs de 3 cycles, tout en se rappelant que pour chacun des cycles spécifiques, il y a un cycle de prise de conscience. Habituellement, après ce cycle, il y a une course, mais si aucune course n’est planifiée, on peut toujours en reproduire une en entraînement.

Si, au contraire, plusieurs courses sont au programme, il serait peut-être raisonnable d’y aller en priorité, ou bien encore, faire certaines courses à moindre intensité afin que le corps puisse récupérer de façon adéquate.

Les avantages de séparer le plan d’entraînement par blocs.

1. Cela permet une plus grande variation dans le plan d’entraînement, et devient beaucoup plus intéressant pour un coureur.
2. Cela permet de maintenir une base et des activités spécifiques pour une portée étroite pendant toute la saison et mène à de multiples apogées.
3. Cela permet un entraînement cible spécifique pour une aptitude à la fois (le cycle spécifique). Donc, un message clair est envoyé au corps quant à l’aptitude pour laquelle le corps s’entraîne et comment il doit s’adapter.
4. Les chances de se sentir complètement vidé après une saison de courses diminuent de façon considérable. De ce fait, le corps est prêt à repartir vers un autre but, une nouvelle saison plus rapidement.

J’ai hâte!

RG

mercredi 19 octobre 2011

Retour

Bon ok, j’avoue que j’ai plus que négliger mon blogue ces derniers temps. Le manque de temps, évidemment y est pour beaucoup, mais aussi plusieurs autres raisons que je n’étalerai pas ici. Disons juste que l’année 2011 est complètement à oublier.

OK, pas tout à fait à oublier parce que ça été une année remplie d’apprentissage. Je parlais plus côté course. Dans ma tête, j’étais censée améliorer mes performances de beaucoup en 2011, ce qui n’a clairement pas été fait, raisons personnelles obligent. Et je ne me cherche pas d'excuses, pas du tout, mais ce que j'entrevoyais pour cette année était de beaucoup plus gros que ce que j'ai fait, si j'ai fait quelque chose. Bon, j'imagine que je ne dois pas penser comme ça, Mais étant coureuse, et tous les coureurs le confirmeront, je suis têtue et très compétitive… avec moi même bien entendu. Alors au lieu de m'améliorer, je stagne. Je reste là, au même point. Ce n'est pas un regret, parce que ce n'est pas moi que de regretter quelque chose, au contraire, 2011 a été pour moi une année de réveil, d'ouverture d'esprit aussi, mais côté course, j'avoue que j'ai un petit pincement en y pensant.

Tout n’est pas perdu, je sais. Et je crois que 2012 sera une très bonne année côté course. Je sais déjà que je ferai le marathon de Chicago. Il reste toujours à confirmer que ce ne sera pas une journée d'école, mais plus j'y pense, plus je me dis qu'école ou pas, j'y serai. De toute façon, si tout va comme prévu, l'an prochain je serai sur les bancs d'école à temps plein, tout en sachant que bien des choses peuvent arriver d’ici là. J'ai par contre l'incroyable sentiment que tout va bien aller pour le mieux en 2012. Je sais déjà que 2 des mes courses fétiches seront à oublier pour moi en 2012. Le demi marathon hypothermique et le demi marathon de la Banque Scotia sur l’Île St—Hélène, respectivement en février et en avril. Ça été une de mes déceptions de la semaine dernière en vérifiant les dates avec celles de mes cours. Déception encore plus grande parce que ma grande fille voulait faire un des deux. Je crois que ça ira en septembre pour le demi de Montréal, si bien entendu les prix n'augmentent pas trop en raison du changement organisationnel.

Enfin, tout arrive pour une raison dans la vie, c’est un de mes mantra. La bonne nouvelle est que je reprends très bien mon entraînement où j’en étais avant que tout tombe. Hier soir, en allant courir, ma course relax s’est changée en course tempo, et ce fut un beau tempo. J’étais bien contente. J’ai déjà été plus rapide, mais je suis quand même contente parce que je me sentais bien, trop bien! Et de là, j’ai commencé à penser pourquoi est-ce que j’étais si conservative dans mes entraînements. Je sais que je veux bien faire, je sais que je ne veux pas me blesser et je sais que c’est la façon de le faire, en y allant progressivement. Mais hier, en courant mon tempo, je me suis rendue compte que je m'étais peut-être laissé aller un peu trop dans cette direction. Il faut y aller progressivement, mais tout en réussissant à stresser le corps afin qu'il puisse apprendre au maximum. J’ai donc pris une décision. À partir de maintenant, mes sorties spécifiques seront à la hauteur de se nommer telles quelles.

Bref, une saison de course qui, malgré le fait que beaucoup d'entre elles brilleront par mon absence, sera positive, avec l'amélioration que je voulais pour cette année. Et je pense de plus en plus à me joindre à un groupe de course pour les longues sorties, question de voir si ça me motive ou pas. J'ai de gros projets en course et j'espère pouvoir y être pour 2013. En tout cas, mon entraînement va dans ce sens.

Et pour donner suite à mon dernier blogue, ma grande fille n'a pas fait le demi marathon de Montréal. Elle a été travaillé tout l'été sur une écurie à Navan, près de Ottawa. Et toute une expérience ce fut pour elle. Elle mérite amplement tout ce qu'elle reçoit de cette expérience, difficile, mais quand même enrichissante. Le demi se fera attendre pour elle...

RG

mardi 21 juin 2011

Deuxième semaine entraînement demi-marathon pour F

La deuxième semaine est terminée et elle s’est relativement bien passée. Il y a eu des petits moments de faiblesses, mais rien de trop grave, car F a su trouver la force, mentale et physique, pour continuer ET pousser.

F m’a confirmé qu’elle voulait faire le demi-marathon, que dans sa tête, elle le faisait. Ça m’a rassuré dans le sens où maintenant, je sais où on s’en va. Je m’étais même préparé un « pep talk » mardi lors de notre petite sortie et je n’ai eu qu’à sortir la première phrase seulement. Elle m’a même surprise en poussant jeudi dernier pour faire une sortie tempo, à la grosse chaleur et humidité. Je lui avais pourtant dit que juste aller courir en cette journée chaude était suffisant. Et bien, nous avons couru 3 km en tempo, et tempo rapide! Pour la longue sortie de dimanche, ça été très difficile pour la première moitié, F ayant passé toute la fin de semaine à l'écurie d'une amie, elle a donc monté toute la fin de semaine. Elle était fatiguée et avait mal aux jambes. Je crois même qu'elle a essayé de se dédire de cette sortie, mais c'est sans connaître sa mère/entraîneure! Finalement, elle a trouvé la motivation de terminer en force... toujours en sprintant à la fin de la course, comme à son habitude!

La troisième semaine est entamée. Première sortie ce soir et elle termine l’école aujourd’hui, ce qui devrait lui donner un peu de motivation pour aller courir.

À suivre…

RG

lundi 13 juin 2011

Première semaine entraînement demi-marathon

La première semaine d’entraînement est terminée. Ça n’a pas été facile. Premièrement, il y a une sortie que nous avons manquée, nous avons donc couru que 2 fois en cette première semaine. Ce n'est pas l'idéal et comme je suis celle qui mène et qui a l'expérience, je ne suis pas très fière de moi!

Bon, ok, ce n’est pas mon genre de rester accrochée au passé et encore moins d’avoir des regrets donc, on oublie les erreurs de cette première semaine et on regarde en avant. Nous avons 3 sorties cette semaine, 1 easy, 1 tempo et enfin, 1 longue.

Il faut aussi que je travaille sur la motivation de F. Je dois continuellement la pousser pour qu'elle finisse les sorties et ça commence à devenir drainant pour moi. Elle devra trouver où puiser dans son mental afin de pouvoir oublier sa fatigue et les douleurs physiques qu'elle ressent. Et je crois que pour ce faire, elle devra s'engager, ou se désengager. Elle le fait, ou elle ne le fait pas. De toute façon, à la vitesse où les places s'envolent pour le demi-marathon, il faudrait commencer sérieusement à penser à s’inscrire. C'est à suivre...

Deuxième semaine commencée, brin git on!

RG

jeudi 9 juin 2011

Apocalypse now


Aucun rapport avec la course, mais hier soir, nous avons vécu toute une expérience et j’ai pensé écrire un petit mot à ce sujet. Une espèce de tempête que je ne saurais qualifier.

Nous étions à l’écurie, pour le cours d’équitation hebdomadaire du mercredi de F et qui a lieu de 18 h à 19 h. Le temps était mi-ensoleillé, mi-nuageux, et la chaleur ainsi que l’humidité des derniers jours étaient toujours au rendez-vous. Il y avait beaucoup de vent et même si le soleil n’était pas particulièrement éblouissant, je me suis félicitée d'avoir eu en ma possession mes lunettes soleil, qui ont fait une barrière entre mes yeux et la poussière et le sable virevoltant dans les airs, avec l’aide des foulées des chevaux. Au début du cours, je m’étais assise juste sur le côté du manège où F montait, mais j’ai bien vite compris que je serais enterrée de poussière très rapidement si je ne bougeais pas de là. Je suis donc allée rejoindre une maman qui avait eu la brillante idée de se placer un peu à l’écart.

Nous avons parlé tout en regardant nos filles faire leurs pirouettes. Vers la fin du cours, peut-être une quinzaine de minutes avant la fin, de gros nuages noirs sont apparus dans le ciel. Le genre de nuage qui surgit et qui annonce un orage imminent. J'adore ce temps. Je pourrais passer des heures et des heures à regarder, juste regarder, ces ciels par la fenêtre. Si je me réveille durant la nuit, parce que ce genre d’orage surgit souvent durant la nuit, et qu'il y en a un, je me lèverai et irai à la fenêtre afin de contempler le ciel. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me calme, alors que d'autres deviennent angoissés, voire effrayés.

À la fin du cours, l’entraîneure a pris la décision de faire rentrer les chevaux, et leur cavalier respectif toujours sur leur selle, par le grand manège au lieu de les faire rentrer par la petite porte qui ouvre sur un corridor étroit. Les chevaux commençaient déjà à être très agités, surtout Jazz, très angoissée de nature. Et je crois que cette décision s’est avérée être la bonne, car trois des chevaux ont commencé à s'affoler pour rentrer, dont celui de F et de la fille de mon interlocutrice. Cette dernière nous a avoué par la suite que malgré un air détendu, la tourmente était bel et bien là, dans son cœur maternel. C'est là qu'on a vu que sa fille était une bonne cavalière, malgré son jeune âge et son peu d’expérience, elle a tenu le coup sur son cheval paniqué.

J'ai profité de ce moment pour aller fermer les vitres de mon auto. Le temps était encore au beau fixe, malgré les nuages qui se pointaient, de plus en plus menaçants. Le temps que je me rende à l'auto, peut-être à 200 mètres tout au plus du manège, que je monte les vitres et que je réponde à un texto, la pluie s'est mise à tomber, tranquillement au début, puis soudainement, de grosses gouttes se sont mises de la partie. Le sourire aux lèvres, j'admirais ce temps bien à l'abri dans mon auto.

En l’espace de quelques secondes, de petits bruits sourds ont commencé à se faire entendre, espacés au début, puis de plus en plus rapprochés jusqu’à ce qu’il n’y ait pas 1 seconde complète sans qu'aucun bruit ne se fasse entendre. La grêle s’était mise de la partie, et attention, on ne parle pas de petits grêlons, mais bien de balles de golf. Comme le vent soufflait dans ma direction, la grêle, et tout le reste qui se trouvait sur le chemin du vent, venaient se fracasser dans ma vitre. C’était quand même assez impressionnant. À partir de ce moment, j’ai commencé à filmer avec mon téléphone. J’ai commencé à avoir peur à peu près au même moment. Peur parce que je me suis dit que si la vitre venait à casser, j’étais en très mauvaise position. Je n’ai aucune idée de la solidité de ces vitres, tout ce que je savais est que ça fessait avec une force brutale.

En voulant filmer ce qui se passait à contre vent, donc de mon côté de l'auto, j'ai soudainement vu quelque chose de noir, carré et qui était définitivement plus gros qu'un des morceaux de grêle. En une fraction de seconde, cet objet, non identifié pour le moment, est venu se fracasser contre la glace arrière du côté chauffeur, me faisant évidemment, sursauter et parler comme une habitante vulgaire. À ce moment, la peur, la vraie, s'est emparée de tout mon être. Parce que ça ne semblait pas vouloir se calmer et que les objets non identifiés, se sont mis à se multiplier dans le tourbillon de vent, de pluie et de grêle. J’ai sérieusement mis en doute la robustesse des vitres d’auto. Sachant F en sécurité à l’intérieur du manège avec son entraîneure, je ne m’inquiétais pas outre mesure, mais j’avais quand même hâte de pouvoir enfin sortir et la voir.

Au bout de ce qui m’a paru une dizaine de minutes, le temps a commencé à montrer des signes de faiblesse. La grêle s’est arrêtée, l’arrivée d’objets non identifiés également. J’ai rassemblé toute la rapidité d’action dont j’étais capable afin de pouvoir aller à l’intérieur. Le trajet était d’à peine quelques pieds, mais ça n’a pas empêché la pluie de me doucher! Je suis arrivée dans la sellerie de l’écurie, comité d'accueil inclus. Ils étaient tous là à regarder à l’extérieur lorsque je suis entrée. Ils m’ont tous regardée, sourire niais dans la figure qui en disait long sur mon apparence extérieure.

J’ai appris dans les minutes qui ont suivi que 1) le cours de 19 h avait été annulé, les chevaux étant beaucoup trop agités pour faire quoi que ce soit avec eux. 2) les élèves ont dû préparer leurs chevaux dans leur stalle afin d’éviter des accidents. 3) ma fille allait bien, évidemment. 4) nous devions trouver un autre chemin pour retourner à la maison parce que certains arbres, sur le Chemin des Patriotes, n’avaient pas tenu le coup et se trouvaient maintenant en travers de la route, empêchant les automobilistes de passer, ce qui a permis aux dames sur place, d’admirer les pompiers à l'œuvre.

Le seul lien que cette aventure a avec la course a été mentionné par une des cavalières présentes (merci Steph!) qui m'a dit en me voyant arriver dans la sellerie "une chance que t'es pas en train de courir un marathon". Et je dois avouer que j'ai couru dans bien des températures, mais dans celle-là, je passerai mon tour!

RG

P. S. Les objets non identifiés étaient des morceaux de toiture. Mon auto a écopé d’une belle bosse pour prouver notre présence.

mercredi 8 juin 2011

It's never a question of can you, but WILL YOU?

Demi­-Marathon de F - le 7 juin – Entraînement en canicule

D'après le plan, nous devions courir 6 km easy hier, première course de 3. Je m’étais dit que 3 courses easy dans la même semaine étaient peut-être trop... facile! Alors, j'avais prévu faire une sortie tempo. Mais avec la chaleur et l'humidité intenses de cette journée de juin, une sortie easy était de mise.

Nous sommes parties, F et moi, à Saint-­Lambert près de l’anneau. C’est toujours plus facile de courir dans un endroit connu, donc quand la course s’annonce difficile, pour quelque raison que ce soit, je choisis toujours un endroit familier. Mais même avec cette précaution, ça ne lui tentait vraiment pas. Elle était fatiguée et juste l'idée d'aller courir dans cette chaleur, je pense que ça lui a enlevé le peu de motivation qu’elle s’était trouvé pour le faire. Or, je ne lui ai pas demandé ce qu’elle voulait et en revenant de chez le vétérinaire avec Lewis, je me suis préparée. Elle n'avait donc pas trop le choix et est allée se changer.

En arrivant là bas, je savais que ce serait difficile de la faire partir, mais en lui disant plus vite on part, plus vite c’est terminé, ça lui a donné la tape dans le dos nécessaire pour qu'elle commence. Nous sommes parties, très lentement. Je ne voulais pas trop la brusquer en début de course, donc je l'ai laissée aller un peu. Après le premier km, voyant que c'était très lent, je lui ai proposé d'augmenter un peu la vitesse. Au rythme où nous allions, nous aurions pu marcher à la même vitesse. Je ne voulais pas trop pousser en raison de la chaleur intense, mais je voulais quand même que cette sortie en vaille la peine et démontrer que nous n’étions pas sorties pour rien. Bon, c’est vrai que de le faire, à n’importe quelle vitesse, ça vaut toujours la peine, mais je voulais que ce soit un peu plus que ça. Je me dis que si un coureur se donne la peine de sortir au lieu de rester écrasé devant la télé, vaut mieux faire en sorte que le corps travaille un peu plus que de marcher. Bref, nous avons accéléré à partir de ce moment et bizarrement, c’est devenu plus facile. Le souffle était plus court évidemment, en raison de la chaleur, mais physiquement, c’était plus facile.

Nous avons couru sur une boucle de + ou - 1.7 km. En faisant 3 tours, j'ai figuré que nous avions fait à peu près 5 km. À ce moment, j'ai donné le choix à F entre soit faire un tour supplémentaire, ce qui nous ferait faire plus que ce qui était planifié, ou bien, de finir notre course sur l'anneau qui se trouve juste à côté. Nous avons décidé d'aller terminer notre course à l'anneau et de faire des drills par la suite. Nous avons donc couru 6 km et fait à peu près 500 mètres de drills (kick butt et high knees, 2 fois chacun). Et la cerise sur le sundae, une séance d’exercices abdominaux, plus un peu de stretching.

F était très contente d'elle-même et moi très fière d’elle. Elle m'a dit qu'elle trouvait ça motivant de faire tout ça à l'anneau parce qu'il y a plein de monde qui s'entraînent et qu’elle ne se sent pas ridicule (très important à 16 ans!) Message reçu, je ne suis pas sourde! Je pense qu’on va y retourner souvent :)

Entraînement demi­-marathon officiellement en cours, à suivre…

RG

lundi 6 juin 2011

Nouvel objectif – long terme

Grosse décision. Je passe mon tour pour le marathon de Montréal cette année. Toutes les courses que j’avais planifiées en 2011 se sont terminées par un gros manque d'entraînement de ma part en plus du stress qu'un manque de vigueur occasionne. Par contre, j'ai un nouvel objectif, celui-ci à beaucoup plus long terme.

Je viens de terminer un livre qui explique une nouvelle façon de s’entraîner. Beaucoup de gens ont essayé cette nouvelle méthode, avec succès. J'ai envie d'essayer cet entraînement, parce que je pense que ça peut fonctionner pour moi et que ça peut me mener où j'aimerais être en tant que coureuse. Évidemment, être plus rapide, quoi que cet objectif est beaucoup moins important qu'avant. Je pense que j'ai perdu beaucoup de compétitivité depuis la dernière année, probablement parce que j’ai compris que je perds toute envie de courir quand je n’atteins pas mes objectifs de vitesse. J’ai compris aussi que j’étais une coureuse d’endurance et non de vitesse. Je vais me concentrer sur ça à l’avenir.

Pour l’instant, je me concentre sur le demi marathon de F. Je sens que ça ne sera pas facile pour elle. Hier, nous avons couru 6 km et elle avait hâte d’en avoir terminé! C’est vrai qu’après 2 party, c’est difficile de prendre le dessus quand on demande au corps de donner physiquement, et la course, ça ne se fait jamais seul! Il y a également ses examens de fin d'année qui ont commencé, ce qui lui demande beaucoup de temps. Mais, j'ai espoir qu’elle le fera. Je ne lui mets pas de pression, parce que de 1, elle est bien capable de s’en mettre elle-même et de 2, je veux que cette expérience soit positive et non quelque chose qu’elle ferait à contre courant. Nous sommes donc officiellement en entraînement pour le demi marathon de Montréal, le 25 septembre 2011.

Pour ma part, comme cette distance est maintenant pour moi quelque chose de très facile à faire, je vais en profiter pour améliorer ma posture. Il y a quelque chose que j’aimerais corriger absolument et qui je pense m’aidera beaucoup, économiquement parlant, durant une course. Je sais comment l’améliorer, en faisant des drills spécifiques. Le but est de faire ces exercices après le réchauffement, tout juste avant l’entraînement en tant que tel. Je vais donc me concentrer là-dessus jusqu’au marathon de Montréal en septembre 2012.

Je sais déjà que je n’aimerai pas voir partir le marathon sans moi cette année, mais je ne me vois pas faire autrement. Avec les changements de vie qui s'en viennent prochainement et le manque d’entraînement (maintenant flagrant) depuis le début de l’année, je pense que c’est la meilleure décision que je pouvais prendre. Revenir à la source. En plus de cette décision, je pense ne pas courir avec ma montre en entraînement, sauf pour mes longues sorties. Je suis un peu tannée qu’on me demande combien de temps j’ai couru et la distance que j’ai faite. Autant c'était quelque chose de très important pour moi avant, autant maintenant je sais que je donne tout ce que j'ai et je ne peux pas donner plus. Je sais comment je me sens en tempo, en intervalles, en race pace ou relax. Je me baserai sur ces sensations et sortirai avec ma montre que lors des longues sorties. Je connais mes chemins et je sais combien de km je ferai. C'est sûr que ce ne sera pas aussi spécifique qu’avec ma montre, mais je n’ai pas besoin de ça pour le moment.

Je veux également faire du stretching et recommencer à faire un peu de musculation, spécifique aux muscles sollicités lors de la course à pieds. Ça ne peut que faire du bien et je devrais aussi commencer à faire du bikram cet automne. Ouf! C’est beaucoup, mais ça va me permettre de revenir à la source et de recommencer à zéro.

Il est parfois profitable de bien reculer pour pouvoir avancer de nouveau et atteindre ses objectifs. C'est comme ça que je me sens et c'est ce que j'ai envie de faire pour l'instant.

RG

mercredi 25 mai 2011

F et son premier 10 km

Voilà, c’est fait. F a couru sa toute première course de 10 km. On peut même dire que c'est sa première course si on considère que la course au parc Maisonneuve pour la lutte contre le cancer du sein n'est pas une "vraie" course.

Je dois dire que je l’ai trouvé très bonne et très courageuse parce qu’elle a couru avec un plein d’allergies et une nuit à se réveiller toutes les heures. J’espérais qu’elle passe une bonne nuit lorsque nous sommes allées au lit, mais c’était sous-estimer le pollen. Quand je l'ai vue le matin, je lui ai dit qu'il n'y avait pas de pression, pas de stress et que si elle voyait qu'elle ne pouvait plus en donner, et bien elle aurait fait son maximum. Bon, j'avoue que je n'y croyais pas vraiment connaissant F et son orgueil (oui bon, elle tient pas du voisin!) alors je me doutais bien qu'elle finirait la course... peut-être en rampant, mais elle la finirait.

Nous sommes donc arrivées au quartier dix30 vers 8 h. Chika était déjà arrivée et nous attendait à l’entrée de l’Étoile (salle de spectacle au quartier dix30, là où nos trousses de coureur nous attendaient). Ce n'était vraiment pas chaud en ce matin de mai et nous avions tous un chandail ou une veste. Une fois les trousses ramassées, nous sommes retournées à l'auto pour nous préparer, épingler notre dossard, prendre des hydrates de carbone, enlever nos vestes (ishhhhh…). Quand nous sommes revenues dans l'aire de la course, une belle surprise nous attendait, F et moi. Ma mère, affectueusement nommée mémé, se tenait là, à l'entrée de l'Étoile, caméra au cou. Nous étions donc prêtes, fan club parmi la foule!

Noua avons également retrouvé des amis coureurs que j’admire beaucoup. Petite parenthèse, je pense qu’il n’y pas camaraderie plus sympathique que celle que l’on retrouve chez les coureurs. Bon ok, il y a les compétitifs, mais quel coureur ne l’est pas? L’ambiance était donc autant à la fête qu’à la course!

Vint le temps où il faut se glisser dans le peloton de départ. Je décide d'aller un peu plus vers l'arrière, question de faire en sorte que F ne tombe pas dans le panneau de trop donner durant les premiers km. Nous avons couru les 3 ensemble, F, chika et moi. Pendant les premiers km, évidemment, chika et moi avons commencé à niaiser, mais on s'est vite fait ramener à l'ordre par F! Nous avons donc couru, le plus tranquillement que nous pouvions, saluant nos amis coureurs qui déjà revenaient en sens inverse.

Le premier tour s’est fait quand même assez bien, pas trop de douleur, pas trop de fatigue, mais je savais que ça se pointerait tôt ou tard. Avec la nuit qu'elle avait passée et ses allergies, c'est sûr que ça s'en venait. Et effectivement, elle a commencé à relâcher vers le 6ième km. J'ai dit à chika de continuer à sa vitesse si elle ne voulait pas ralentir. Elle a donc pris les devants avec un ami coureur, venu nous rejoindre pour le 2ème tour, lui ayant fait que le 5 km. Nous avons ralentit un peu, question de se garder un peu de jus jusqu'à la fin, parce que je savais qu'elle ne voudrait pas abandonner. Vers le 8ème km, elle m'a dit que la fatigue se faisait de plus en plus sentir. Je l'ai donc poussée et encouragée du mieux que je pouvais.

Et, comme toute bonne coureuse qui se respecte, non seulement a-t-elle terminé sa course sous la barre des 1 h, mais elle a terminé en force en sprintant! Nous avons franchi la ligne d'arrivée main dans la main. Je croyais que j'allais sangloter quelques larmes, mais elle m'a tellement poussé avec son sprint de la fin que j'ai complètement oublié tellement j'étais concentrée à ne pas m'enfarger!

F, je tiens à ce que tu saches que, comme toujours, je suis très fière de toi. Je te vois devenir une jeune femme avec plein de projets et remplie d'ambitions. Tu réussis tout ce que tu entreprends, car tu crois en toi et en tes capacités. Je ne sais pas si nous ferons d’autres courses ensemble, mais saches que celle de dimanche dernier restera graver dans ma mémoire à tout jamais. Je t'aime!

Mémé, merci encore de t'être déplacée :)

RG

jeudi 19 mai 2011

Some News

Alright, it’s been a while since last time I posted something on my blog. Not that running is out of my life, not really, I still run, not like I used to, but I do run. It's like past events made me realize that there are so much more important things in life than just focusing on running. Like, prioritizing the loved ones.

It is crazy how a simple event, as deep as it is, can do in a single life. It makes you think that you are not that strong, even though people think so. It makes you realize that you are strong but only if the things or the people that keep you standing tall in front of any obstacle are right beside you. If there is a missing part, you crash. It's like a puzzle. If there is a missing piece, it won't work.

So now, I know it is coming back. I know it because I am starting to feel the joy of running coming back in my veins. Because, I know I am a runner. I just need to take the time of making a come back, strong and steady. I have done a couple of things since my last post, like a rogaine and I'll run with F for her first official 10k this Sunday. I can’t believe she'll run a 10k. This is huge for a mom to have the chance of running a race with her child. I have to say that I am very, very proud of her. Needless to say that I'll probably sob when we'll pass that finish line. And, yesterday night, she told me she wanted to train for the half marathon. She doesn't know if she’ll do it yet, but she wants to train for it. I’m telling you, kids do take example on what they see. Did I mention that she had a certificate at school because of her efforts in Physical Education, her beast? Well, she probably got it because of one of her test which was the Léger-Boucher test. She was the only girl left, with two guys at the end and she made 7 levels, which is excellent for a girl at that age. I think the average for her group is Level 5. I was very proud 

So back to my running. I was looking and studying my log last night. I am running any old how! I feel the need to go back to where I was, minus the pressure and the stress that I was putting on my shoulders while I was training for the marathon. I understood that I am not an elite runner (not that I didn’t know that, but you know…) and that if I don't run a sub 4, nobody cares. Of course, being a runner means being competitive with oneself and I would like to run a sub 4, but if it doesn't happen, it won't change anything in my life. I'll just be very proud if it happens someday. But for this, I need to get back to where I was first. I need to take care of that runner inside of me and stop complaining, or I should say stop making excuses and just get out there! So, let’s just say that something happened and made my head swim because it touched my inner intuition and everything that I am, but let's just put that aside of my running and keep going. I love running... no, running is my passion. And I discovered that I love running with other persons, which is new for me cause I didn't care much before. So, let’s run people!!!!

Stay tuned… I’ll come back to my blog too 

RG

mercredi 2 mars 2011

Girlfriend et le marathon de Paris

Aujourd’hui est une journée très spéciale pour Girlfriend. Elle s'envole pour Paris, non pas pour aller se pavaner dans les populaires rues, quoique je devine qu’elle a prévu faire beaucoup de magasinage parce que Girlfriend adore ce sport mondial, mais elle y va surtout pour courir le marathon de Paris, dimanche le 6 mars, 1 an après sa blessure qui l'a forcé à arrêter de courir pendant plus de 6 mois.


En fait, avec ce message, je voulais juste lui faire savoir que je penserai à elle et que je courrai avec elle. Girlfriend qui, étant celle du groupe qui habite le plus loin, manque souvent nos rencontres, que ce soit une course, un entraînement ou un lunch. Mais Paris, c'est SA course à elle. Elle y va seule, comme une grande et ça fait des mois qu'elle s'entraîne pour cette course. Le demi marathon de Paris.


Girlfriend qui prend toutes les précautions nécessaires pour atteindre les buts qu’elle se fixe. Elle est une source inépuisable d'informations et souvent, elle nous conseille parce qu'elle veut que nous réussissions dans ce sport. C'est sa passion, et ça se sent, ça se voit. Elle en parle, un peu comme moi j’en parle, mais elle a beaucoup plus d’expérience que moi!


Girlfriend, I will think of you on Sunday morning, March 6th. I will follow you like you follow us when we run. Every step I will take that morning, it will be for you, for your race. You are so well prepared for this race. You did everything you had to do and I know you'll have a blast. Run for you, run with your eternal passion and love for that sport and I am sure I can talk for everybody when I say we will all run with you.


Come back to us with a lot of pictures, outfits included please, some stories about your trip and of course, a résumé of your race.


GO ROCK'EM ALL GIRLFRIEND!!!


RG XXX

mardi 22 février 2011

Demi marathon hypothermique


19 février 2011. Je fais partie des 850 coureurs et marcheurs inscrits, mais que 678 ont eu le courage de braver le froid, le vent, la glace, l’eau et les quelques flocons tombés en mi course.

Ça fait deux ans que je veux faire cette course. L’an passé, lorsque j’ai voulu m’inscrire, il était trop tard, les quelques places disponibles s’envolant rapidement. Je me suis donc prise de bonne heure pour l'inscription de cette année. L’an passé, j’étais plus que prête pour faire cette course. Je m'étais entraînée, j'avais couru tout l'hiver un minimum de trois sorties par semaine, ce qui est très convenable pour cette saison. Ironiquement, cette année, je n'ai pratiquement pas couru. Mais comme mon partenaire de course, celui avec qui je cours une fois de temps en temps, mais surtout celui avec lequel je m'inscris à toutes ces courses, s'attendait à ce que je cours, je n'avais pas trop le choix. Si ça n'avait été de lui, j'aurais déclaré forfait, et ce, très tôt en début d'année.

Nous sommes donc arrivés, mon partenaire de course, J et moi, vers 7 h 30-7 h 40 sur les lieux. Première réaction de mes acolytes et de moi même… il vente en siouplait! Surtout sur l’Île Sainte Hélène, longeant le fleuve. Cinq minutes de marche vers le complexe aquatique et nous étions déjà gelés. Pas de temps à perdre, nous devons retrouver A, qui a le dossard de J, récupérer les puces (je déteste lorsque les puces ne sont remises que le matin de la course. Il y a tellement à faire un matin de course que cette corvée devient rapidement éreintante. Heureusement, ce matin là, tout se fait rapidement), trouver les vestiaires, trouver un casier, se changer et retrouver les autres. Le gros dilemme pour moi ce matin là fut mes crampons. Est-ce que je les mets ou pas? Comment est le trajet? Glace, eau, neige, asphalte? Je décide de les mettre en me disant que si je ne suis pas à l'aise, je n'aurai qu'à les enlever et les attacher quelque part sur moi grâce à leur velcro. Je n'aime pas courir sur l'asphalte ni sur la glace mince avec mes crampons, alors j'espère que ce ne sera pas une de ces surfaces là. Cinq minutes avant le départ, nous entendons les responsables de la course suggérer fortement l’usage des crampons. 

Nous parlons, rions, faisons connaissance, racontons nos exploits depuis la dernière fois que nous nous sommes vus. Il y en a certains que je n'ai pas revus depuis la course Facebookienne. D'autres que j'ai revus quelques fois. Je vois J revenir et me dire que finalement, elle ne mettra pas ses crampons (elle s’est blessée en raison de ses crampons la semaine précédente, alors elle ne prend pas de chance). Je change d’idée également et enlève mes crampons que je vais serrer dans mon casier avant le grand départ.

C’est le temps pour les coureurs (les marcheurs étant partis 15 minutes avant nous) de prendre place sur la ligne de départ. Jusque là, nous étions tous bien au chaud, à l'abri du vent dans le complexe aquatique. Nous suivons la masse de coureurs. Ju, qui est le plus rapide du groupe, nous laisse en plan quelques minutes avant le grand départ pour prendre place à l’avant (personne n'ose le dire, mais nous lui en voulons tous d'être si rapide, tout en étant contents pour lui). Je suis heureuse d’être là et de vivre la frénésie d’un autre départ. Nous avons froid, nous avons hâte de partir, mais ce moment qu’on vit chaque fois que nous nous retrouvons sur une ligne de départ n'a pas de prix. C'est indescriptible, il faut absolument le vivre pour comprendre. Des cris commencent à se faire entendre, ce qui annonce un départ imminent. L'enthousiasme des coureurs augmente avec les cris de la foule. À ce stade-ci, je ne me souviens plus si j'ai entendu le signal du départ. Tout ce que je sais est que la course est clairement commencée parce que la masse que nous sommes s'engage vers le parcours. C'est un départ!

Je sais que j’ai 3 boucles de 7 km à courir. Lorsque je commence à courir, je me dis que le premier tour en sera un de reconnaissance. Comme personne n'était en mesure de nous dire l'état du parcours, il vaut mieux y aller modérément. Je me rends vite compte qu'il y a à peu près de tout sur le parcours. Des bouts asphaltés, de la glace (épaisse comme mince), des bouts enneigés et même certains bouts mouillés malgré le froid sibérien. Et le vent… ce vent qui nous fouette le visage dépendamment de notre direction, est à glacer le sang! Il y a même eu, à un certain moment lors de la deuxième boucle, de la neige mêlée à des rafales de face le long du fleuve. Tous les coureurs, à ce moment précis, étaient très concentrés. Lorsque j’ai commencé la deuxième boucle, comme je connaissais le parcours, je me suis dit que ça allait bien, que je ferais un autre tour à vitesse modérée et que si tout allait bien pour la troisième boucle, je pousserais un peu plus. Ce que j’ai fait... avec brio! J'ai réussi à faire des « negative splits » pour mes trois boucles et j'en suis très fière parce que je ne pensais pas que j'étais assez en forme pour pouvoir maintenir le rythme dans la dernière boucle.

Ce que j’aime beaucoup en course est lorsque, vers la fin, je dépasse tous les coureurs qui m’ont dépassée en début de course parce qu’ils ont trop poussé. C'est une erreur que tous les coureurs font en début de carrière et même, lorsqu'on a plus d'expérience. À mon avis, c'est une des choses les plus difficiles à faire en course, réussir à la gérer. Et quand je réussis ça, je sais que j'ai réussi ma course, sans égard à mon temps.

Je suis arrivée à 2 heures, 5 minutes et 43 secondes, soit à 7 secondes de mon record personnel, établi au printemps dernier par suite d’un entraînement du tonnerre! Je ne sais pas encore comment j’ai fait, mais cette course tombe à pic dans mes réflexions. Courir sans pression, sans stress, sans objectif de temps. Voilà ce que j’ai fait, et voilà ce que je dois continuer de faire.

J’ai adoré cette course. Je ne peux même pas dire qu'il y a eu des bouts difficiles parce que j'ai réussi à bien contrôler tout ce qui arrivait et j'en suis très fière, plus fière que de la course elle-même. J'ai arrêté trois fois quelques secondes, le temps de boire un peu de Gatorade et j'ai pris mes jujubes de « carbs » à peu près toutes les 20 minutes en courant. Le seul problème que j’ai eu est la douleur dans mes yeux. J’avais oublié mes lunettes de course et comme il ventait énormément, surtout à certains endroits, et qu’il faisait vraiment froid, à 2 km de la fin, j’avais de la difficulté à bien voir. Un oubli qui ne se fera plus oublier! Mais ça ne m'a pas empêchée de pousser!

Gang de coureurs, ce fut un plaisir de courir de nouveau avec vous tous, même si vous étiez tous en avant! Je vous adore et j'ai très hâte d'avoir le plaisir de courir de nouveau avec vous.

RG

lundi 21 février 2011

Le plaisir de courir

Samedi dernier, soit le 19 février 2011, j'ai couru le demi marathon hypothermique de Montréal. Honnêtement, je ne l'aurais pas fait si ça n'avait été de mon partenaire de course, mais finalement, je suis bien contente de l'avoir fait.

Quelques jours avant qu’Amoureux parte pour les routes de glace, nous avons eu une discussion sur la course, ma passion, que je perdais de plus en plus. Il m’a fait réaliser que je ne courais plus pour le plaisir de courir, car mes distances, mes vitesses et le temps que je mettais pour aller courir étaient devenus plus importants que l’action même de courir.

Ainsi, depuis décembre, je n’ai à peu près pas couru. La vie faisant en sorte que mes priorités ont changé pendant quelques semaines et que je me foutais éperdument d'aller courir et de perdre tout ce que j'avais acquis en course depuis l'entraînement du marathon, donc, depuis le printemps 2009. Tellement qu’il s’en est fallu de peu que je me convainque que je n'étais plus une coureuse.

J’ai eu l’incroyable chance de rencontrer plein de gens, des coureurs pour la plupart, durant cette période sombre de ma vie. Des gens qui sont devenus extrêmement importants pour moi à la suite de ces événements. Certains m’ont fait réaliser que je serais toujours une coureuse et que je devais me donner le temps de reprendre mon souffle. D'autres ont détourné mon attention afin que je puisse prendre le recul nécessaire avant de continuer. Ils m'ont tous apporté quelque chose de très important au cours de cette période.

Et je dois avouer que la personne qui m’a le plus aidé, est celle par qui cette période sombre a commencé. … la conversation que nous avons eue avant que tu partes vivre ton rêve m'a beaucoup fait réfléchir. Je ne sais pas où tu as trouvé ces réponses que je ne trouvais pas, mais tu as su me dire exactement ce qu'il fallait pour que je continue. J'ai suivi tes conseils à la lettre. J'ai oublié mon pace, mes distances et le temps que je mettais pour courir. Je suis sortie et ai couru sans ma montre, parce que j’avais besoin de sentir que ma tête et mon corps en avaient encore besoin. Juste courir… pour courir. Avec Lewis, parce qu’il aime courir avec moi. Et il est arrivé exactement ce que tu avais prévu. J'allais à cette course un peu à reculons parce que je pensais que je n'étais pas assez entraînée et je trouvais stupide de courir ce demi-marathon où je risquais de me blesser. En fait, je sais que je ne suis pas assez entraînée pour courir n'importe quelle course, mais, comme j'y suis allée sans pression, sans stress de "devoir" faire bien, j'ai couru comme j'aurais couru seule, dans les rues autour de la maison. Et je crois sincèrement que c'est ce qui a fait que j'ai fait une course incroyable. J'ai été la première surprise de mon temps (à 8 secondes d’un record personnel, une course d’hiver!). Merci, merci beaucoup!

Je crois être en mesure de dire que je suis revenue en force et que je serai en mesure de continuer encore plusieurs années… jusqu'à ce que mon corps ne puisse plus courir, comme je me sentais au tout début. Il ne faut surtout pas oublier qu'une passion est avant tout quelque chose que l'on aime parce que ça nous permet de libérer le stress et la pression. Si le contraire arrive, comme ça a été mon cas, il faut absolument revenir à la source. La leçon est retenue!

Message à la gang de coureurs qui m’entourent… je vous adore, tout simplement. Je ne peux imaginer ma vie sans vous tous, même ceux avec lesquels je n'ai pas beaucoup d'échanges. Nous sommes une maudite de belle gang!

RG