mercredi 26 octobre 2011

La flamme olympique

Février 2010, vers 5h30 du matin, je sors dehors pour promener mon chien Lewis, un boxer blanc, comme tous les matins depuis 2 ans et demi. C'est un matin blanc, il a neigé la veille et toute la nuit. Des résidus de neige de la nuit tombent encore. C’est un matin quand même assez chaud considérant que l’hiver bat son plein.

Je sors et pense que c’est un matin comme tous les autres. Je pense que je vais promener Lewis pendant 30-40 minutes, que je vais revenir à la maison, que je vais me préparer à aller travailler… comme tous les matins. C’est vrai, à quelques petits détails près.

Lorsque je suis sur le chemin du retour, je constate une présence policière importante quelques rues plus loin. Je me fais la remarque à moi-même que ça a du bouger pas mal durant la nuit et que quelque chose de bouleversant est arrivé… parce que présence policière égale bouleversements, c’est la première pensée que la plupart des gens ont. Un peu plus loin, en chemin vers la maison, j’aperçois les mêmes auto-patrouilles, mais qui se déplacent, lentement. Et c’est là que j’y pense. La veille, j'avais planifié aller à Saint-Lambert voir la flamme olympique arriver. La soirée d'avant, j'avais planifié aller à Boucherville voir la flamme olympique arriver. Mais je n’y suis pas allée, ni à Saint-Lambert, ni à Boucherville. Pourquoi? Je ne sais pas, je ne m’en souviens plus. J’imagine que la routine quotidienne a pris le dessus sur tout, comme c’est souvent le cas. Mais en ce matin de février, elle est là, elle s’en vient. Je ne savais pas que la flamme olympique passerait près de chez nous. Pourquoi je ne sais pas ça moi? Pourquoi n’ai-je pas regardé son parcours? Routine quotidienne encore une fois? De toute façon, elle est là, en ce moment. Je ne sais pas trop où elle passera, mais je suis presque rendue à la maison et elle me suit. Je tourne le dernier coin et je réalise qu’elle passera sur ma rue. MA rue! Devant MOI! La flamme olympique passera sur ma rue… devant moi…

Je me dépêche à me rendre à la maison. Je veux que ma fille puisse voir ce grand évènement... parce que ça n'arrivera plus jamais, à moins de se déplacer où une foule se rendra au même endroit, en même temps, pour les mêmes raisons. Mais devant chez moi, à 6h du matin? Non, plus jamais, c'est un moment unique.

Avant même d’arriver à la maison, je vois la flamme qui est tout près. Il y a un petit attroupement de personnes devant moi, sur le bord de la rue. J'ai le cœur qui bat à toute allure, bien qu’il soit léger. J'ai le sourire aux lèvres, sans m'en rendre compte. J'ai les yeux qui pétillent de pur bonheur. En ce moment, je suis heureuse, sans aucun doute! Rendue à la hauteur du petit attroupement, en regardant bien, je m’aperçois qu’il y a une femme habillée en gris et que Canada est inscrit en arrière de sa veste. QUOI?! Il y aura échange de la flamme olympique devant moi?! À ce moment-là, je jubile, carrément! Je reste plantée là, avec Lewis, et j’attends… j’attends que la flamme arrive à notre hauteur. J'attends l'échange de la flamme olympique devant mes yeux. Elle est là, devant nous, des coureurs entourent celui qui vient donner la flamme à cette femme privilégiée qui est devant moi et que j’admire énormément. Les sirènes policières scintillent sur la neige blanche. J’avoue, j’ai les larmes aux yeux. C’est un moment de bonheur extrême, un moment unique que je viens de vivre.

Je me dépêche du mieux que je peux pour cogner à la porte de la maison afin que F sorte et voit la flamme qui s’éloigne de plus en plus. Nous étions peut-être une quinzaine à vivre ce moment inoubliable. F a vu un peu la flamme au loin, mais l'excitation de sa mère n'étant pas partagée, elle est retournée à ses occupations rapidement. À chacun ses passions!

J’en ai parlé toute la journée. J’y ai pensé toute la journée. J’ai rêvé toute la journée. Ce fut un des très grands moments de ma vie, un grand moment qui a duré que quelques minutes. Ne suis-je pas chanceuse d'avoir pu être témoin de cet évènement? Combien étaient les chances qu'un échange de flamme olympique se fasse sur ma rue, devant chez moi, à l’heure où Lewis et moi allons prendre notre marche matinale? Nos marches matinales sont, pour Lewis et moi, notre moment préféré de la journée, mais j'avoue qu’en ce matin de février, ce moment était pour moi, le meilleur de tous.

Je ne sais pas qui était cette femme qui a eu la chance incroyable de pouvoir porter cette flamme unique, de courir en sa compagnie et de la mener un peu plus près de son but, Vancouver 2010. 1 an et demi plus tard, j'y pense encore. J'y rêve encore. Dans ma tête, cette femme c'était moi, mais je ne le dis à personne… shut!

RG

Rogaine Ottawa, 23 octobre 2011

Dimanche dernier, j’ai participé à une de mes courses préférées, un rogaine, qui est en fait une course en orientation. La différence entre un rogaine et une course en orientation est que pour ces derniers, les points de contrôle n’ont pas à être visités en ordre. Même si je ne suis pas très bonne dans ce genre de course, j’adore y participer. Nous avons eu la journée idéale pour se promener dans les bois, le ciel était couvert, avec éclaircis ici et là, et la température était dans les alentours de 12 degrés Celsius.

Pour ce rogaine, je n’ai pas fait équipe avec mon partner habituel, monsieur étant parti faire le marathon à Istanbul. J’y suis donc allée avec ma chika, qui en était à sa première expérience en rogaine. Bien sûr, N et Le Monstre étaient présents également, eux qui sont devenus une équipe à surveiller, bien que depuis leur début, ils sont dans les meilleures équipes. Il faudra travailler très fort mon partner et moi pour arriver à les battre un jour, si c’est possible!

La première chose qui m’a frappé durant cette course est la facilité du parcours et des points de contrôle. Durant les 8 heures que cette course a duré, nous n'avons pas utilisé la boussole, pas une fois! Ce qui est absolument impossible pour les rogaines Laurentides, car nous sommes dans les bois en permanence, contrairement à Ottawa où il y a des sentiers partout. Le parc de la Gatineau est très populaire auprès de la population. Il y a plusieurs sentiers pédestres, des sentiers de ski de fond et de raquette, etc. Ça a permis de me réconcilier un peu avec les courses en orientation. Le rogaine d’automne des Laurentides s’est bien passé, mais celui du printemps a été une catastrophe pour mon partner et moi. Une chance que ce n’était qu’une course de 6 heures et non 8 heures, 2 heures faisant une grande différence pour ce genre de course.

Les cartes topographiques n’étaient également pas aussi détaillées que les cartes habituelles. Il y avait en fait que les détails importants, c’était donc plus facile de lire la carte parce que l’information était directe. Ça m’a pris quelques points de contrôle pour réaliser ce petit détail important.

À refaire l’an prochain, quoique l’an prochain, la course sera fort probablement 2-3 semaines après le marathon de Chicago. Je pense que ce sera possible, mais ça reste à voir comment l’entraînement va aller l’été prochain.

RG

vendredi 21 octobre 2011

Chicago en 2012!!!

Ça y est, la date du marathon de Chicago, en 2012, a été publiée hier. Ce sera le 7 octobre 2012 ce qui veut dire que je n’ai pas d’école, que j’y sois à temps plein ou à temps partiel. Alors, place à l’entraînement!

Et côté entraînement, je dois réfléchir intelligemment parce qu'avec le travail, l'école, la vie familiale et sociale en plus de tout le reste, l’entraînement devra s’insérer dans tout ça. Donc, en premier lieu, bâtir une base solide. J’en ai déjà une bonne, mais je pense que l’augmenter un peu plus ne fera pas de tort. Le but : augmenter le volume à chacune de mes sorties, sans grande intensité (aérobique). Par la suite, augmenter l’intensité en diminuant le volume (anaérobique) pour enfin faire des courses en vitesse et à faible intensité pour la récupération.

BÂTIR – CIBLER – PRENDRE CONSCIENCE.


1. Bâtir une base.

Ce premier cycle permet de développer une endurance aérobique et des aptitudes cardiovasculaires. Il consiste à augmenter considérablement le volume d’entraînement à faible intensité, ce qui permet un développement aérobique et aide l’endurance musculaire. Ce cycle durera de 2 à 6 semaines.

2. Cibler les faiblesses.

Les cycles spécifiques visent à développer des aptitudes précises dans les performances d’un coureur. Ça peut être l’endurance musculaire, la vitesse en seuil anaérobique, l’amélioration concernant la consommation maximale d’oxygène, etc. Ce qu’il est important de se rappeler est que seulement une des aptitudes ciblées doit être travaillée à la fois, donc un facteur de stress à la fois. Parce que l'intensité augmente, cette étape est probablement la plus difficile, mais OH combien valorisante! Ce cycle durera de 2 à 3 semaines.

3. Prendre conscience de son état

Ce cycle permet d'être prêt pour le but ultime. Il y a les entraînements à grande intensité visant à habituer le corps en vitesse de course et les entraînements à faible intensité servant à une récupération rapide et active. L’intensité globale ne devrait pas être très haute, le corps risquant alors de ne pas récupérer à temps pour le jour fatidique. Ce cycle dure habituellement de 1 à 2 semaines avant le cycle du taper.

Dans le cas où la course en cause était dans un avenir lointain, il peut être intéressant de diviser ce temps par " blocs ". Par exemple, si la course est dans 9 mois, on peut diviser le plan d'entraînement par 3 ou 4 blocs de 3 cycles, tout en se rappelant que pour chacun des cycles spécifiques, il y a un cycle de prise de conscience. Habituellement, après ce cycle, il y a une course, mais si aucune course n’est planifiée, on peut toujours en reproduire une en entraînement.

Si, au contraire, plusieurs courses sont au programme, il serait peut-être raisonnable d’y aller en priorité, ou bien encore, faire certaines courses à moindre intensité afin que le corps puisse récupérer de façon adéquate.

Les avantages de séparer le plan d’entraînement par blocs.

1. Cela permet une plus grande variation dans le plan d’entraînement, et devient beaucoup plus intéressant pour un coureur.
2. Cela permet de maintenir une base et des activités spécifiques pour une portée étroite pendant toute la saison et mène à de multiples apogées.
3. Cela permet un entraînement cible spécifique pour une aptitude à la fois (le cycle spécifique). Donc, un message clair est envoyé au corps quant à l’aptitude pour laquelle le corps s’entraîne et comment il doit s’adapter.
4. Les chances de se sentir complètement vidé après une saison de courses diminuent de façon considérable. De ce fait, le corps est prêt à repartir vers un autre but, une nouvelle saison plus rapidement.

J’ai hâte!

RG

mercredi 19 octobre 2011

Retour

Bon ok, j’avoue que j’ai plus que négliger mon blogue ces derniers temps. Le manque de temps, évidemment y est pour beaucoup, mais aussi plusieurs autres raisons que je n’étalerai pas ici. Disons juste que l’année 2011 est complètement à oublier.

OK, pas tout à fait à oublier parce que ça été une année remplie d’apprentissage. Je parlais plus côté course. Dans ma tête, j’étais censée améliorer mes performances de beaucoup en 2011, ce qui n’a clairement pas été fait, raisons personnelles obligent. Et je ne me cherche pas d'excuses, pas du tout, mais ce que j'entrevoyais pour cette année était de beaucoup plus gros que ce que j'ai fait, si j'ai fait quelque chose. Bon, j'imagine que je ne dois pas penser comme ça, Mais étant coureuse, et tous les coureurs le confirmeront, je suis têtue et très compétitive… avec moi même bien entendu. Alors au lieu de m'améliorer, je stagne. Je reste là, au même point. Ce n'est pas un regret, parce que ce n'est pas moi que de regretter quelque chose, au contraire, 2011 a été pour moi une année de réveil, d'ouverture d'esprit aussi, mais côté course, j'avoue que j'ai un petit pincement en y pensant.

Tout n’est pas perdu, je sais. Et je crois que 2012 sera une très bonne année côté course. Je sais déjà que je ferai le marathon de Chicago. Il reste toujours à confirmer que ce ne sera pas une journée d'école, mais plus j'y pense, plus je me dis qu'école ou pas, j'y serai. De toute façon, si tout va comme prévu, l'an prochain je serai sur les bancs d'école à temps plein, tout en sachant que bien des choses peuvent arriver d’ici là. J'ai par contre l'incroyable sentiment que tout va bien aller pour le mieux en 2012. Je sais déjà que 2 des mes courses fétiches seront à oublier pour moi en 2012. Le demi marathon hypothermique et le demi marathon de la Banque Scotia sur l’Île St—Hélène, respectivement en février et en avril. Ça été une de mes déceptions de la semaine dernière en vérifiant les dates avec celles de mes cours. Déception encore plus grande parce que ma grande fille voulait faire un des deux. Je crois que ça ira en septembre pour le demi de Montréal, si bien entendu les prix n'augmentent pas trop en raison du changement organisationnel.

Enfin, tout arrive pour une raison dans la vie, c’est un de mes mantra. La bonne nouvelle est que je reprends très bien mon entraînement où j’en étais avant que tout tombe. Hier soir, en allant courir, ma course relax s’est changée en course tempo, et ce fut un beau tempo. J’étais bien contente. J’ai déjà été plus rapide, mais je suis quand même contente parce que je me sentais bien, trop bien! Et de là, j’ai commencé à penser pourquoi est-ce que j’étais si conservative dans mes entraînements. Je sais que je veux bien faire, je sais que je ne veux pas me blesser et je sais que c’est la façon de le faire, en y allant progressivement. Mais hier, en courant mon tempo, je me suis rendue compte que je m'étais peut-être laissé aller un peu trop dans cette direction. Il faut y aller progressivement, mais tout en réussissant à stresser le corps afin qu'il puisse apprendre au maximum. J’ai donc pris une décision. À partir de maintenant, mes sorties spécifiques seront à la hauteur de se nommer telles quelles.

Bref, une saison de course qui, malgré le fait que beaucoup d'entre elles brilleront par mon absence, sera positive, avec l'amélioration que je voulais pour cette année. Et je pense de plus en plus à me joindre à un groupe de course pour les longues sorties, question de voir si ça me motive ou pas. J'ai de gros projets en course et j'espère pouvoir y être pour 2013. En tout cas, mon entraînement va dans ce sens.

Et pour donner suite à mon dernier blogue, ma grande fille n'a pas fait le demi marathon de Montréal. Elle a été travaillé tout l'été sur une écurie à Navan, près de Ottawa. Et toute une expérience ce fut pour elle. Elle mérite amplement tout ce qu'elle reçoit de cette expérience, difficile, mais quand même enrichissante. Le demi se fera attendre pour elle...

RG