mardi 22 novembre 2011

Histoire de Vauriens

Vendredi soir, je suis sortie courir après 2 semaines d’arrêt dû à une douleur ressentie au 5e métatarsien (encore une fois, vive les cours d’anatomie du mercredi soir!). Comme je ne ressentais plus rien en marchant et que mon coach de l’an dernier m’a appris que c’est à ce moment-là qu’on peut essayer de nouveau, j’ai mis ma tuque, mes gants, le harnais de Lewis et sa laisse et nous sommes sortis par une fin de soirée frisquette. Ma course s’est bien déroulée, pas de douleur ressentie au pied… mais était-ce l’adrénaline de ce qui allait suivre?

Je suis sortie de chez moi en une marche rapide, question de bien réchauffer mes membres inférieurs (à noter ici aussi, le résultat des cours en massothérapie, car ma jambe n'est plus une jambe, mais bien un membre inférieur). J'étais tellement excitée d'aller courir, enfin!!! Ça faisait 2 semaines, jour pour jour, que j'attendais ça. Les fourmis qui me démangeaient depuis 2 semaines étaient prêtes à donner leur 100%! En tournant le coin de la rue, je me suis élancée. Je me forçais pour ne pas aller trop vite parce que je ne voulais surtout pas que la douleur revienne, si minime soit-elle. J'ai fait quelques pas. Tout allait bien. Je me sentais revivre. Il faisait froid, mais dans tout mon corps, c’était chaleur. Une chaleur passionnelle qui revient après une longue absence (ok, 2 semaines, c’est pas beaucoup et je suis au courant que bien des coureurs n’ont pas cette chance de pouvoir revenir en comptant en semaines ou même en jours, mais c’est quand même long quand on ne PEUT pas!).

Et voilà que, plus loin sur le trottoir, j'aperçus une bande de jeunes garçons qui venaient dans ma direction. J'ai arrêté de courir afin de garder le plus de contrôle possible sur Lewis, qui lui, était carrément aux anges de pouvoir courir de nouveau avec sa maîtresse.

Et les insultes qui commencent. Des insultes que je ne pourrais même pas répéter tellement elles étaient crues. C'est incroyable d’avoir 39 ans et se faire dire des choses aussi grossières, vulgaires et sauvages par des p'tits vauriens de 13 ans (vous apprendrez plus tard comment j'en suis venue à connaitre leur âge). Évidemment, je ne pouvais laisser passer ça sans dire un mot… un tout petit mot. Ça été plus fort que moi. Et évidemment, s’ensuivit des rires encore plus niais et des insultes encore plus grotesques. Ok, j’aurais peut-être pas dû parler, j’aurais peut-être pas dû répliquer, mais comme je disais, je ne me suis pas rendue à 39 ans pour me faire insulter par une gang de vauriens qui ne savent pas quoi faire de leur vendredi soir et qui trouvent comme seule activité d'insulter les gens qu'ils croisent sur leur chemin. Ça m'enrage... et je le dis!

Et de reprendre ma lancée de course, et mon petit bonheur de pouvoir enfin recommencer à courir. Je n’avais pas l’intention de courir longtemps. Juste le temps de faire le tour du bloc en alternance entre la marche et la course.

Pour revenir, je me suis dit que les p’tits vauriens devaient aller en direction du dépanneur. Habituellement, quand je fais le tour du bloc, je reviens par là, mais je me disais ce soir là que j'étais pas obligée de mettre de l’huile sur le feu, surtout que mon cœur était tellement léger de pouvoir se donner un peu plus que les derniers jours. J’avais tout faux. Il se trouve qu’un des vauriens habite sur le coin où nous nous sommes croisés (mais ça, je ne le saurai que dans quelques minutes) et qu’ils m’attendaient de pieds fermes. Ils s’étaient cachés derrière la haie de cèdres et quand je suis passée de l’autre côté de la rue, ils sont tous sortis en criant « à l’attaque!!! ». Bon, la belle affaire. Une chance que je ne suis pas peureuse de nature parce que j’en aurais eu pour mon argent ce soir-là. J'ai fait comme s'ils n'étaient pas là. Alors ils ont eu la brillante idée de pousser un peu plus la vulgarité de leurs insultes. Déjà que les premières étaient quand même assez crues… Arrivée au coin de la rue, comme les insultes fusaient et, je l’avoue, mon caractère se pointait le bout du nez, j’ai embarqué dans leur jeu (je sais, je sais… j’aurais pas dû, mais c’était plus fort que moi…). Je leur ai alors suggéré de venir me dire toutes ces belles choses dans ma face. Un des vauriens, que je nommerai ici Vaurien #1, décide qu’il sera l’heureux élu pour m'affronter. Il ne sait pas dans quoi il s'embarque, mais je soupçonne qu'il le ressent parce qu'il s'arrête à mi-chemin. Ce qui me donne l'occasion de lui annoncer qu'il n'a pas de couilles, et je continue mon chemin. Et les revoilà repartis de plus belle. Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé que j’aurais réglé le problème d’ailleurs… c’était sous estimer la nullité des vauriens en général.

Rendue de l’autre côté de la rue, mon pouls en accéléré, non pas à cause de la course, mais bien à force de se faire traiter de tous les noms et se faire dire dans quelle position je devrais être, en une fraction de seconde, je me retrouve dans leurs faces, de l’autre côté de la rue. C’en était trop pour la caractérielle que je suis. Et c’est drôle parce que depuis que je suis dans leurs faces, les insultes ont arrêté. J'ai devant moi que des faces niaises avec un sourire jusqu'aux oreilles, bouche cousue. Entre-temps, il y a un vaurien, que j'appellerai affectueusement Vaurien #2, qui se pointe. Tiens, il était parti où lui? Je fais 1 + 1 dans ma tête et conclu qu'il doit être celui qui habite la maison, hôtesse de la haie de cèdres. Et je demande, innocemment… enfin le plus innocemment possible dans ces circonstances, qui habite là. Les 2 vauriens de couleur noire, surnommés Vaurien #3 et Vaurien #4, pointent Vaurien #2. Et moi de le regarder avec un grand sourire en lui annonçant que ses parents auront une petite visite. Sur le coup, mon caractère me disait d’y aller tout de suite, de ne pas laisser trainer cette histoire, mais mon sens logique m'y a défendu. Je ne voulais pas me retrouver sur le perron, parents absents et faire face aux Vauriens. Même si j'étais avec Lewis qui, bien heureux de se faire de nouveaux amis, j'ai décidé de ne pas courir après une malchance quelconque et de rester bien sagement sur le trottoir, à la vue de tout le monde. Je suis une caractérielle intelligente quand même!

Après m’être assurée que mes Vauriens n’avaient plus rien à me dire, je me suis retournée pour prendre la direction de la maison. Ce faisant, le 5e vaurien (mais comment ai-je pu en oublier 2?!) sort de la maison en face de celle de Vaurien #2. Vous aurez deviné qu'il se nomme Vaurien #5. J’ai eu le temps de lui dire que ses parents auraient également une petite visite. Évidemment, les insultes ont recommencé de plus belle… tu es vaurien ou tu l’es pas, faut que t’assumes ce que tu es dans la vie et eux l’ont définitivement compris. Mais au moins, j’avais eu l'occasion d'aller me vider un peu. Je sais, c'était pas très raisonnable d’embarquer dans leur jeu, mais je ne me suis pas rendue là dans ma vie pour accepter ça sans rien dire. Comme j'ai déjà dit, si j'étais au front, je mourrais probablement, mais au moins, je serais fière!

En rentrant à la maison, j’ai raconté toute cette histoire à F en lui demandant si elle connaissait les vauriens qui habitaient là. Elle ne connaissait pas. Nous sommes donc parties, elle et moi, en auto afin qu'elle puisse les identifier. C'est sûr qu'au moins un de ces vauriens va à la même école qu’elle. Malheureusement, nous ne les avons pas retrouvés. Mais je me suis bien promis que j’irais cogner aux portes aussitôt que j’en aurais l’occasion et surtout, quand je serai certaine que les parents seront là. Je suis passée à 2 doigts d'appeler la police, mais me suis ravisée.

Le lundi suivant, donc hier, je me lève à 5h15 comme tous les matins et il y a une note devant l’ordinateur. L’écriture de F qui m’annonce qu’elle a trouvé tous mes vauriens, avec la liste des 5 noms!!!! Elle a cherché jusqu’à ce qu’elle retrouve ces petites pestes. Ça lui a pris 3 jours. Il s’adonne qu’elle connait un de mes vauriens (Vaurien #3 ou #4, c'est selon). Il a 13 ans (QUOI?!) et va à la même école que F. Elle lui a annoncé que la femme, j'ai bien dit FEMME et non fille (de leur âge) avec le boxer blanc qu'ils avaient insultée était sa mère. J'aurais bien aimé lui voir la face. Merci F... vraiment, je savais que tu m'étais précieuse, mais là, tu m'étonnes!

Maintenant, handsome devrait revenir d’ici la fin du mois. Je pense l’attendre pour aller cogner aux portes. Si j’y vais seule, j’ai peur que mon caractère empêche le message de se rendre... parce que je veux faire passer un message. C'est comme ça que les gang de rues émergent. C'est comme ça que les femmes ne veulent plus sortir le soir seules. Même moi... non pas par peur, mais si j'ai le choix entre rester chez moi bien tranquille ou bien aller prendre une marche et risquer de me faire insulter de la sorte, bien le choix est assez facile à faire. C'est comme ça que la violence apparaît. C'est comme ça que les jeunes pensent qu'ils peuvent tout faire, tant qu'ils ne se font pas prendre ou tant qu’ils n’ont pas de conséquences. Est-ce que je veux laisser passer cette histoire sans rien dire? Non! Il doit y avoir une suite, mais une suite constructive. Je ne veux pas aller leur taper sur la tête et je ne veux pas que les conséquences qu'ils recevront de leurs parents (je l'espère) dépassent leurs agissements. Mais il doit y avoir une suite, c’est nécessaire.

Soyez prudents, coureurs, non-coureurs. On ne sait jamais… et non, la douleur n’est pas revenue, même sans l’adrénaline!

RG

lundi 21 novembre 2011

Retour progressif

Enfin, je recommence à courir! Tranquillement, mais sûrement! J’ai fait mon test de 1 minute marche/1 minute course pendant 10 minutes et aucune douleur ressentie. C’est tellement long quand on ne peut pas courir…

Il faut être un peu fou je pense pour être un coureur. Le genre de folie que les non-coureurs ne comprennent pas… toujours! Nous, coureurs, sommes fiers de dire que nous sommes coureurs. Nous avons des rituels et des routines un peu bizarres, comme manger des chips avec de la trempette à la ciboulette la veille d’une course ou d’une longue sortie (un rituel personnel je l'avoue), nous utilisons des drôles de mots comme « fartlek », « plyométrique » ou bien « foulées ». Nous sommes peut-être même une bande de marginaux pour certains, mais au bout du compte, une belle gang de joyeux lurons qui aiment se voir pour courir ou tout simplement parler... de course!

Il y a plusieurs « espèces » de coureurs. Le coureur vantard, qui aime se vanter de ses prouesses et de ses temps, habituellement toujours en progression. Le coureur qui ne jure que par son coach, qui n’écoute que celui-ci et qui fera tout ce que ce dernier lui dira de faire, même les idées les plus farfelues. Le coureur autonome, celui qui sait exactement où il va et a tellement d'expérience sous ses pieds qu'il n'a pas besoin de conseils ni de personne pour se rendre où il veut. Le coureur indépendant qui est bien décidé à devenir un coureur autonome et qui ne ressent pas le besoin de donner des détails sur son entraînement. Le coureur inquiet qui ne sait pas trop où il va, il a une idée, mais a toujours besoin d'une confirmation sur ce qu'il va faire, avant de le faire. Le coureur expérimental, ce lui qui essaie plein de choses dans l'espoir de trouver les meilleures données possible. Le coureur passionné, celui qui ne parle que de course, habituellement plein de ressources. Le coureur désinvolte, celui qui fait un peu n’importe quoi, n’importe quand et qui, par moment, on se demande comment il fait pour pouvoir courir encore sans avoir de blessures. Il y a aussi évidemment les coureurs multi ethniques, qui sont un mélange de 2 ou plusieurs espèces de coureurs.

Je sais exactement où je me situe dans tout ce beau monde-là. Par contre, je ne le dirai pas. Ceux qui me connaissent bien savent qui je suis et l’espèce ou les espèces de coureur qui me décrivent le mieux. Le but dans tout ça est de trouver sa place et de jouir de cette passion, parce qu’on s’entend que la course à pieds ne peut être autre chose qu’une passion. Je ne connais aucun coureur qui n’est pas passionné par ce sport. La passion, c’est ce qui nous pousse à aller au-delà de nos limites. C’est ce qui nous aide à terminer une course, surtout quand celle-ci ne se passe pas comme prévu. C'est ce qui fait que nous sortons à -20° + facteur éolien ou bien à 30° + facteur humidex et faire nos entraînements. C’est ce qui fait que même si nous avons eu la journée la plus merdique qui soit, que ce soit au bureau, à la maison ou à l’école, nous allons quand même courir… c’est même surtout dans ces moments là que nous ne pouvons ne pas y aller si nous voulons rester sains d’esprit.

J’entends les non-coureurs dire que nous ne sommes pas sains d'esprit pour vouloir faire ça. Peut-être est-ce cette passion qui fait que nous pensons être sains d’esprit, mais que dans le fond, la folie s’est emparée de nous. Peu importe, folie ou pas, je suis coureuse et le resterai tant et aussi longtemps que je serai capable de mettre un pied devant l'autre. Et même si un jour, pour une raison ou une autre (et là, je touche du bois), mes pieds ne veulent pas faire ce mouvement simple, je serai encore une coureuse parce que cette douce folie, ou ce bon sens c’est selon, restera ancrée en moi jusqu’a mon dernier soupir.

À tous mes amis fous, je vous souhaite une belle saison hivernale, avec plein de neige, de froid et de vent (ok, peut-être le vent en moins…) et on se revoit sur les sites de course en 2012!

RG

vendredi 18 novembre 2011

"Rules for Being an Ultrarunner"

Bribe d'un article qui fait réfléchir...

"When you run, there are no mistakes, only lessons. The art and science of ultra running is a process of trial, error, and experimentation. The failed experiments are as much a part of the successes as the combination that eventually works.

Lessons will be presented in various forms and intensities. Each lesson will be repeated until it is learned. When you have learned one lesson you will be presented with another.

The learning of lessons does not end. There is no part of your running experience that does not contain lessons. Each time you run there are lessons to be learned.

Life's answers lie within. Life's questions can be answered from within. Running is the medium through which these answers will be revealed. All you have to do is look, listen, feel and trust.

As you advance to greater challenges, you will continue to gain knowledge of yourself. Periodically you will be required to reach ever deeper in to your inner being, seeking out the strength needed to continue the endeavor of the moment. The strength you seek is layered within. The number of layers in infinite. All you have to do is believe, have faith in yourself, and expect to find that which you seek."


Keith Pippin

RG

mardi 15 novembre 2011

Blessée et encore blessée!

Hier soir, comme je ne ressens plus de douleur dans mon pied en marchant ou bien en faisait mes occupations quotidiennes, j’ai été courir. Un retour un douceur et progressif, mais qui s'est quand même soldé par un arrêt total, la douleur étant revenue au bout de quelques mètres seulement.

J’avoue que le retour de cette douleur m'a quand même un peu surprise. Je croyais vraiment que c'était guéri parce que je ne la ressentais vraiment plus en marchant. Je m’attendais à faire une dizaine de minutes, en 1/1, le lendemain en 2/2 et ainsi de suite tout en augmentant progressivement la distance (quoique je dis en distance, mais je m'entraîne en temps et en pace). Ce sera un autre apprentissage... ce n'est pas parce qu’on ne ressent plus de douleur en faisant nos occupations quotidiennes que la région est guérie. D'où l'importance de faire un retour progressif. Bon, c’est fait et la conclusion est que je suis encore en arrêt total.

Mon plan de match pour l’instant est de faire le plus de cross training possible afin de garder mon cardio intact. Ça ne devrait pas être un problème car j'ai beaucoup d'options. Premièrement, DIG DEEPER avec le beau Shaun T. Le genre d'entraînement qui nous met à bout de souffle. Le genre d'entraînement que j'aime! Ensuite, je pense que je vais ressortir mon vélo. Ça fait des années que je ne me suis pas payé une belle ride en vélo. Je ne ferai sûrement pas aussi bien qu'il y a quelques années, mais je suis encore capable de pousser pas mal! Je pense aussi au bikram yoga, ou même au yoga tout court. C'est un entraînement de défi. Contrairement aux autres entraînement cardio, on ne bouge pas beaucoup, mais ça ne veut pas dire que le cœur prend ça mollo! Je sors du bikram yoga détrempée, du bouts des pieds à la racine de la tête. Ceux qui en font savent très bien de quoi je parle! Et bien sûr, continuer la musculation. Le seul point inquiétant concernant la musculation est que je ne pourrai pas vraiment mesurer l'impact de celle-ci sur ma course. Jumeler les deux est pour moi quelque chose de relativement nouveau, même si au départ, quand j'ai commencé à courir, je faisais déjà de la musculation. Ça n'a pas duré longtemps, pas assez en tout cas pour que je sache vraiment ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Je vais probablement y aller plus doucement, question de ne pas tout foutre mon entraînement en course en l'air. Et bien sûr, les fameux jeux wii "Just Dance". C'est peut-être drôle comme ça, mais c'est vraiment un bon entraînement, si on se donne la peine de danser!

Alors pour l’instant, on se concentre vers du cross training et autres formes d’entraînement. On continue de mettre de la glace, faire les exercices pour ma cheville, mon bassin et on réessaie la course dans quelques jours. On verra bien ce qu’on verra bien!

Bon cross training!!!

RG

jeudi 10 novembre 2011

lundi 7 novembre 2011

Blessure

Bon, et bien ça y est, vendredi soir dernier, je me suis blessée de nouveau. Comment est-ce arrivé, surtout dans mon cas, moi, tellement prudente? Tout simplement parce que depuis quelques semaines, je suis moins prudente! Et le meilleur dans tout ça est que je ne regrette rien.

C’est sûr et certain que je devrai changer quelque chose, idéalement celle qui m’a menée jusqu’à ma blessure, si je réussis à mettre le doigt dessus, mais je ne reviens pas en arrière. Je ne reviens pas à la trop prudente RG. Pas que je tiens à me blesser, au contraire, mais c’est en essayant des choses que je deviendrai meilleure. Et comme ultimement, j'aimerais essayer de gagner une partie de ma vie avec la course un jour, et bien je me dois de devenir excellente et tout le monde sait que c’est en faisant des erreurs qu'on le devient.

Si tes rêves ne te font pas peur, c’est qu’ils ne sont pas assez gros!

Alors voilà, cette fameuse blessure au pied gauche. Sur le 5e métatarsien (vive mes cours d’anatomie). J’ai quelques idées de la provenance de cette blessure. Premièrement, je pense que c’est possible que ce soit en raison de ma cheville gauche encore. J’avoue, et là j’entends Handsome me faire la morale, que je n’ai pas fait mes exercices ces derniers temps. J’ai peut-être compensé en forçant un peu trop de cette région. C'est peut-être aussi que depuis quelques jours, j'ai remis mes light trainer, qui sont beaucoup plus pesants et surtout, plus serrés. Est-ce possible que ce soit à cause de ça? Je ne ferme pas la porte à aucune hypothèse. Je pense aussi la vitesse à laquelle je courais. J'allais un peu vite, plus vite que ce que j'avais prévu. Est-ce ça? Peut-être…

Toujours est-il qu’aujourd’hui (lundi), ça va beaucoup mieux. Mes souliers ne sont pas trop serrés alors ça va de ce côté. Quand je mets mes espadrilles, je le sens plus. Ça me donne au moins le signal que tout n'est pas encore entré dans l'ordre et que je devrais attendre un peu. Ça va être difficile parce que j'étais bien repartie, mais il faut ce qu'il faut.

Bref, ce soir, relax encore. Demain mardi, si je ne sens presque rien, je vais peut-être me risquer et faire quelques pas de course. Je verrai comment mon grand malade de pied va se sentir demain soir et ça va planifier le restant de ma semaine. Si je ne peux aller courir, vive le retour de la musculation et du cross-fit!

RG

mercredi 2 novembre 2011

Bourrage de glucides (carb-loading)

Plusieurs sont familiers avec le fameux souper spaghetti la veille d'une course, mais il reste que c'est un mystère lorsque vient le temps de reconnaître quels sont les glucides à ingérer afin d'avoir le maximum d'énergie lors d'une course.

L'expression se rapporte au processus d'augmentation d'énergie dans les activités d'endurance en maximisant la quantité de réserve de glucides dans les muscles, c'est-à-dire, emmagasiner de l'énergie supplémentaire sous la forme de glucides, ce qui donnera un bon coup de pouce à votre corps en lui donnant un regain d'énergie lorsque celui-ci frapperait normalement un mur.

Ce mur, qui survient normalement aux alentours de 90 minutes après le début d'une activité d'endurance, se manifeste lorsque la réserve de glucides commence à baisser. Pour les sorties de moins de 90 minutes, le carb-loading n'aidera pas dans l'amélioration de la performance parce que la diminution de glucides n'est pas encore un problème. Une alimentation en carb-loading consiste à consommer 75% de glucides, 1 à 3 jours avant une course.

Parlons glucides!

Même si tous les nutriments sont essentiels, les glucides sont le plus efficace combustible pour le corps humain. Les athlètes en particulier bénéficient de ce carb-loading, qui évite à leur corps d'utiliser les protéines, qui sont surtout utilisées par l'organisme dans la réparation et la fabrication des muscles. Il y a 2 types de glucides : simples et complexes. Les glucides simples incluent tout ce qui peut être consommé de façon rapide tels les bonbons, les patates blanches et autres aliments sucrés. Les fruits sont un exemple exceptionnel de glucides simples et qui sont en même temps haut en sucre, mais aussi haut en nutriments. Les glucides complexes sont plus efficaces dans le carb-loading et comprennent les grains entiers (pâtes brunes, riz, pain, gruau), les légumes et les produits laitiers.

Si je mange des glucides en surplus, est-ce dire que j'ingère des calories supplémentaires?

Oui. Durant la période de carb-loading, il est préférable de consommer trop de glucides que pas assez. Cette période n'est pas celle où on doit calculer les calories et le corps bénéficiera de ce bourrage, même supplémentaire, juste avant une course. En résumé, consommez plus de glucides que pas assez. Il y aura un gain de poids, évidemment, mais que temporaire. Lorsque le corps emmagasine les glucides, il emmagasine également de l'eau en surplus (3 ratios d'eau pour 1 ratio de glucides), ce qui fait du carb-loading une période d'hydratation aussi. Parce que le corps s'accroche à cette eau et à cette énergie, il est normal de gagner quelques livres. Le gain de poids reflète le succès du carb-loading. D'ailleurs, lorsque la course sera terminée et la réserve d'eau et de glucides sera consommée, le poids reviendra à la normal.

Parlons chiffres!

Pour suivre le régime de carb-loading efficacement, le but est de consommer 3,5 à 5,5grammes de glucides par livre tous les jours. Par exemple, pour un athlète de 150 livres, la quantité de glucides devrait être de 543 à 825 grammes pour chacun des 3 jours. Les glucides contiennent 4 calories par gramme, ce qui donne un total de 2200 à 3300 calories de glucides uniquement. Si, pour quelques raisons que ce soit, le carb-loading ne dure que 1 ou 2 jours, il est préférable d'y aller avec la plus grande quantité pour ces journées, soit de 4,5 à 5,5 grammes de glucides par livre.

À noter qu'il est important de se reposer durant cette période, ou bien l'énergie emmagasinée sera alors dépensée.

Planifier intelligemment

Un carb-loading efficace requiert une bonne planification. Avant de commencer cette période, assurez-vous que vous avez ces ingrédients à la maison :

* Pain à 100% de grains entiers

* Céréales à grains entiers

* Pâtes et riz de grains entiers

* Crêpes et gaufres de grains entiers

* Lait écrémé, faible en gras ou de soya

* Des patates blanches et douces

* Haricots et pois

* Fruits et légumes frais

* Barres sportives et des boissons sportives

* Barres de granola et barres de céréales.

Attention : si le corps n'est pas habitué à consommer des aliments riches en fibre, il serait alors préférable de commencer par les glucides simples que les complexes. Les glucides simples se retrouvent dans les aliments qui sont facilement digérables. Pensez blanc au lieu de brun et plus de liquide (smoothies, jus et lait). Tous les coureurs qui ont déjà expérimenté une course lorsque le système digestif est bouleversé vous diront que c'est très inconfortable. L'important est de faire des essais et d'écouter son corps.

S'il est difficile d'ingérer assez de glucides provenant des sources naturelles, allez-y avec les barres déjà préparées, que ce soit de granola, sportives ou de céréales. Un autre truc, les garnitures, que ce soit sur les patates ou le pain tel les sauces ou les confitures, qui sont généralement bourrées de glucides vont aider dans l'atteinte de l'objectif.

Liste de glucides, en grammes, que l'on retrouve dans les aliments


* Gruau cuit, 1 tasse : 26

* Granola régulier, 1 tasse : 64

* Yogourt avec saveur, 1 tasse : 25

* Petit bagel de 3 onces : 45

* Pomme ou orange de grosseur moyenne : 20

* Banane ou poire de grosseur moyenne : 25

* Raisins, 15 onces : 25

* Macaroni au fromage, 1 tasse : 44

* Riz cuit, 1 tasse : 35

* Spaghetti cuit, 1 tasse : 40

* Sauce tomate, 1/2 tasse : 10

* Maïs, 1 tasse : 40

* Haricots verts, 1/2 tasse : 7

* Haricots cuits, 1 tasse : 53

* Patate cuite (grosse) : 50

* Carrés de Graham Cracker (4) : 22

* Gatorade, 1 tasse : 14

* PowerAde, 1 tasse : 19

* Lait écrémé, 1 tasse : 12

* Lait de soya, 1 tasse : 12

* Lait au chocolat, 1 tasse : 25

* Jus d'orange, 1 tasse : 25

* Confiture aux fraises, 1 c. à T : 13

* Miel, 1 c. à T : 15

* Sirop d'érable, 2 c.à T : 25

* Crème glacée, 1 tasse : 25


Finalement, l'alimentation le jour J est aussi importante que les autres jours. Il faut faire ce que l'on fait habituellement lors des longues sorties et surtout, de suivre une des règles les plus importantes : NE RIEN ESSAYER DE NOUVEAU LE JOUR MÊME DE LA COURSE. Et j'ai toujours trouvé que le fait de tenir un log aidait grandement à connaître nos faiblesses et ce qui fonctionne le plus. Quand on fait une belle sortie, on devrait toujours prendre en note ce qu'on a mangé avant de courir, allant jusqu'à la veille. C'est comme ça que j'ai découvert il y a longtemps que je suis une rare coureuse qui ne mange jamais de banane avant une course. Et j'en ai fait des sorties avec une banane dans l'estomac avant de me rendre compte que c'est ce qui faisait que je courais mal et pesante.

RG