mardi 29 juin 2010

Rencontre d’une idole

Amoureux m’a fait toute une surprise lundi dernier. Il m’a offert un massage donné par l’une de mes grandes idoles, Jacqueline Gareau.

Vendredi dernier, nous étions en route vers Bécancour quand Amoureux a reçu un appel. Tout de suite, j’ai eu l’impression qu’il ne voulait pas trop parlé et qu’il filtrait ses paroles alors, comme tout humain qui se respecte, j’ai tendu l’oreille. J’ai vite constaté qu’il essayait de planifier un rendez-vous avec son interlocuteur, un rendez-vous pour moi puisqu’à la fin de son appel, il m’a nommée. En raccrochant, on pouvait voir à son sourire fendu jusqu’aux oreilles qu’il était très fier de son coup. Comme j’aime les surprises et que, surtout, Amoureux lâche habituellement le morceau avant échéance, j’ai posé quelques questions, mais sans plus. Tout ce qui a transpiré par la suite est que j’allais aimer, que c’était pour relaxer, que c’était à Sainte Adèle et surtout, que j’allais être emballée lorsque je verrais le nom sur la porte (j’avoue que cet indice m’a laissée perplexe). Le rendez-vous avait été fixé à lundi, 13 h.

Arrive le jour fatidique. Amoureux est plus excité que moi. Ne sachant trop à quoi m’attendre, je me dis qu’au pire des cas, je ferai un aller-retour à Sainte Adèle en compagnie d’Amoureux, en vacances avec moi cette semaine.

Nous arrivons dans l’entrée d’une maison privée. Deux autos sont garées, dont une fourgonnette avec une inscription dans la fenêtre arrière. Jacqueline Gareau, massothérapeute – conférencière et le reste des informations. Je regarde Amoureux qui, lui, toujours avec son sourire fendu jusqu’aux oreilles, me laisse arriver à la conclusion par moi-même. Je lui demande si nous sommes ici pour une conférence de Jacqueline Gareau, ce qui est illogique étant donné l’endroit de notre rendez-vous. Il me répond qu’elle n’est pas seulement conférencière, mais également massothérapeute comme l’indique l’inscription sur la fourgonnette. Je ne peux expliquer tout le raisonnement, ou le déraisonnement, qui s’ensuivit dans mon cerveau. Tout ce que je sais est que ça m’a pris quelques instants avant de pouvoir mettre toutes ces informations en ordre dans ma tête.

La porte s’ouvrit sur Jacqueline Gareau. Petit bout de femme, mais avec Ô, combien de prestance! Elle a vite compris que je n’étais pas au courant de la nature de ce rendez-vous. Lorsque je lui ai avoué que c’était tout un honneur pour moi de la rencontrer, elle m’a alors pris dans ses bras. Deux heures passées en sa compagnie, et plus de 24 heures plus tard, je suis encore sur mon nuage. Elle est d’une grande simplicité et très généreuse. Je sentais que je pouvais lui poser toute sorte de questions sur n’importe quel sujet. Malheureusement pour moi, j’étais très intimidée. J’ai donc laissé aller les choses comme elles venaient. Elle m’a posé beaucoup de questions… sur mon entraînement, mais également sur ma vie en général. On voit tout de suite que cette grande dame adore l’exercice physique, la nature et tout ce qui maintient une bonne santé. Quiconque a la chance de la rencontrer est gagnant.

J’ai eu un massage shiatsu. C’est très surprenant les tensions que nous accumulons inconsciemment. Amoureux s’était trompé sur un petit détail… un massage shiatsu n’est pas du tout relaxant!! Par contre, c’est très payant pour le corps et, de ce fait, pour l’entraînement. Je peux dire que j’ai pensé à Mme Gareau ce matin lors de mon entraînement en intervalles. Des petits pincements, surtout dans la région du fessier se sont manifestés dès que j’ai commencé la course. On verra d’ici quelques jours si les effets positifs m’aideront dans mes sorties.

Entre-temps, je chéris le moment passé avec Mme Gareau. Je n’ai malheureusement pas de photos de cette merveilleuse journée, mais peut-être qu’un jour, si nos chemins viennent à se croiser de nouveau, je pousserai l’effronterie jusqu’à lui demander une photo… sait-on jamais, ce jour pourrait bien arriver plus rapidement qu’on le pense!

Merci Jacqueline Gareau, d’être la grande dame que vous êtes.

Merci Amoureux d’être à mes côtés XOXOX

RG

jeudi 10 juin 2010

Le canicross


J’avais vu un reportage sur le canicross il y a quelques années. Un reportage fait par Marcel Bouchard, chroniqueur plein air pour l’émission Salut Bonjour Weekend. J’avais trouvé ce sport « spécial », mais sans plus. N’ayant pas de gros chien pouvant pratiquer le canicross, l’idée d'essayer n'a même pas effleuré mon esprit. Il faut dire qu'à cette époque, j'étais beaucoup moins sportive qu'aujourd'hui. J’ai donc continué à faire mes petites marches de soirée avec le chien de F, G, un p’tit bâtard d’une quinzaine de livres… dont quelques-unes en trop!

Quelques années plus tard, c’est-à-dire, l’an passé, nous avons accueilli à la maison, L, un boxer. Nous avions toujours rêvé d’avoir un boxer et lorsque l’achat de la maison s’est concrétisé, nous sommes partis à la recherche de notre… bébé. Et c’est à ce moment que je me suis rappelé la chronique de Marcel Bouchard. Je me doutais bien qu’il y avait sûrement un endroit, une gang dans la région, mais je ne savais pas trop où aller chercher l’information. Par un pur hasard, Amoureux trouva un article dans le journal municipal sur le canicross. J’ai donc contacté les responsables de ce groupe, Les Canisportifs (anciennement Canicross Rive Sud) sur le site « sortiedechien. Com »… et depuis, je suis accroc!

Voici un article qui a paru dans le mensuel de courir.org du mois d’avril 2010.

Le canicross, pour mieux courir!

On en parle de plus en plus: le canicross sort du bois pour se faire connaître du grand public. Les championnats du monde Dryland au Saguenay l’année dernière ont ranimé l’intérêt des coureurs pour ce sport liant un humain et un chien. Qu’est-ce que le canicross et en quoi cela peut intéresser les coureurs qui se préparent au marathon?

La plus grosse différence entre le canicross est la course traditionnelle, c’est définitivement la cadence. Normalement, le nombre de foulées est très important, mais en canicross, c’est pratiquement impossible de courir en faisant les 3 foulées par seconde en raison de la très grande vitesse du duo courant. Pour cette raison, courir attelé à un chien est beaucoup plus difficile sur les articulations. La foulée est plus grande et l’impact au sol est également plus grand. C’est un des grands défis des coureurs qui se mettent au canicross: faire trois fois plus de foulées! Mais, le corps ajuste ses habitudes (nombre de foulée par seconde, position des bras, des mains, etc.) et trouve une autre façon de courir.

L’autre grande différence reste la vitesse. À part les sprinters, rares sont les coureurs qui peuvent maintenir une aussi grande vitesse par leurs propres moyens… Incidemment, comme c’est plus rapide, le cardio est toujours à son maximum. Des 5 vitesses de course, le canicross stagne entre la 4e et la 5e, car le chien aide le coureur en le tirant. Ainsi, c’est plus facile de tenir la distance et de courir plus longtemps. Au lieu de pousser le corps à courir plus vite, le canicross permet de pousser le corps (surtout les jambes) à travailler plus vite. Ainsi, au canicross, ce sont les quadriceps qui sont les plus sollicités. Ce qui ne peut pas nuire… surtout dans les montées et les descentes!

Pensez-y dans vos entraînements de base pour préparer un marathon: il faut au moins une sortie de course rapide par semaine. Ça peut être du «speedwork», des intervalles ou du fartlek… Et ça peut être des entraînements en canicross! Cela remplace facilement et agréablement les sorties de fartlek. Et qui dit que tous ces entraînements de vitesse avec votre chien ne vous aideront pas à terminer une course en force. Le canicross, c’est définitivement une aide précieuse et complémentaire dans les entraînements.

Alors ne choisissez plus entre course d’endurance et canicross, votre chien sait ce qui est bon pour vous!

Marie-Ève Lagueux Canicross rive-sud

Site web : htp://www.sandraetlechien.com et http://www.sortiedechien.com


Le canicross permet de renforcer le lien qui unit le compagnon à 4 pattes à son maître. C’est un vrai travail d’équipe. Les 2 participants doivent s’ajuster l’un à l’autre. Le 4 pattes doit, entre autres, différencier les commandes (gauche, droite, en avant, etc.). Cela requiert beaucoup de concentration de la part du chien pour arriver à contrôler sa vitesse afin de s'ajuster à celle de son maître, de faire fi de tout ce qui l'entoure (et Dieu sait qu'il y en a des choses à voir et à sentir), tout en étant attentif à ce que son maître lui commandera. C’est vrai que le 4 pattes y trouve son bonheur aussi. Je ne connais pas beaucoup de chiens qui n’aiment pas courir et quoi de mieux que de le faire avec le 2 pattes qu’il aime plus que tout! Ça lui permet également de sortir un trop-plein d’énergie et lui procure une activité différente dans son planning. Maintenant, quand je vais courir avec L, il sait pertinemment ce qu’on va faire. Il reconnaît les chiens, les humains, son harnais, ma ceinture, etc. et il ne demande qu’à aller courir!

Pour ma part, mes sorties de canicross sont incluses dans mon programme d’entraînement hebdomadaire, car elles me permettent de travailler en vitesse. Je ne vous cache pas que ces sorties m’aident à me rapprocher de mon but, le marathon. J’ai considérablement amélioré mon cardio depuis que je cours en canicross, et conséquemment, ma vitesse. C'est ce que je recherche pour le marathon.

Alors, on vous voit quand?

Les Canisportifs, je vous adore!!

RG

lundi 7 juin 2010

Défi Tri-O-Lac 6 juin 2010


Une autre course sous la pluie! Je suis en train de devenir une professionnelle de la course sous la pluie. Mais c'est bien ainsi dans le fond. Comme la chaleur et l'humidité jouent un grand rôle dans mes temps de course, (comprendre : me ralentissent), je ne vais surtout pas me plaindre. Bon, avec la baisse du thermomètre, ce serait bien que la pluie ne s'en mêle pas toutes les fois que je participe à une course, mais je ferai avec…

Sinon, superbe course. Mon but en courant ces 10 Km était de battre mon record personnel et c’est ce que j’ai fait… de 2 minutes, ce qui est énorme en course à pied. La très compétitive athlète en moi dirait qu’elle est déçue, mais je ne la ferai pas parler pour l'instant. Je vais prendre chaque réussite, aussi petite soit-elle, à bras ouverts.

Arrivée sur le site vers 9 h 30. La course débutant à 10 h 30, je pense avoir amplement le temps d’aller chercher l’enveloppe contenant ma puce et mon dossard et de faire un réchauffement d’une quinzaine de minutes. Comme les différentes courses sont espacées, il n’y a pas d’encombrement à l’intérieur de l’école, là où les coureurs vont chercher leur enveloppe. Il faut dire que cette course, qui en est à sa 4e édition, n’est pas encore très connue. Je prends donc mon enveloppe et me dirige vers les toilettes. Agréable surprise de voir que là également, il n’y a pas d’attente. Je sors et vais rejoindre ma très fidèle F qui m'attend, avec son chien G, bien à l’abri sous son parapluie. (Je ne crois pas que beaucoup de coureurs peuvent se vanter d'avoir une partisane aussi assidue qu’elle. Elle ne s'est jamais posé la question quant à m'accompagner ou pas, même sous la pluie et le froid). En sortant, je veux aller voir où se trouve le départ, qui n'est pas au même endroit que la ligne d’arrivée, question de faire une bonne visualisation. Nous sommes arrêtés pendant quelques minutes le temps de voir et d’encourager les coureurs du p’tit marathon, le 1 km des enfants. C’est un pur bonheur de voir ces p’tits bouts de chou donner leur maximum.

Vite, plus 1 minute à perdre si je veux être prête pour ma propre course. Après être allée sur la ligne de départ, je me lance dans mon réchauffement, il ne me reste pas beaucoup de temps avant le grand départ! Je me rends vite compte que malgré le froid et la pluie, j’aurai trop chaud si je cours avec ma veste de course. Lorsque je reviens vers F, il ne me reste que quelques minutes pour enlever mon dossard, épinglé sur ma veste, enlevé ma veste et épingler mon dossard sur mon chandail. Je fais le plus vite possible et le départ est donné quelques secondes après la fermeture de la 4e épingle. J’ai pensé à la stratégie que je devais avoir pour cette course afin d’atteindre mon but, mais je n’en étais pas encore certaine lorsque le départ a été donné. J’y suis allée alors avec ce que je ressentais sur le moment et je me suis dit que j’allais adapter dans la 2e partie de la course. J’ai donc couru la 1re partie plus lentement que la 2e .

Ça a bien payé. J’ai eu une petite peur dans le dernier kilomètre. Mon lacet droit s'est détaché et a commencé à me fouetter la cheville gauche. Habituellement, je fais toujours un nœud afin d'éviter, justement, ce genre d’ennui, mais comme je suis partie de façon express, je n’ai pas eu le temps de faire le tour de mon équipement. Sur le coup, j'ai pensé arrêter afin de le rattacher, mais comme j'aime vivre dangereusement et surtout parce que mon esprit de compétitivité était à son maximum, il est resté tel quel. Je suis quand même assez contente de ma course. C'est un beau parcours, une partie se déroule sur la route, partagée avec les automobilistes, une autre partie, courte, dans les sentiers et enfin une autre sur la piste cyclable. Ce genre de parcours a le mérite d’être moins monotone qu’une course se déroulant entièrement sur la route en ligne droite.

Le retour à la maison s’est fait avec la chaufferette. J’avais complètement oublié d’apporter des vêtements de rechange. Je suis donc revenue dans mes vêtements de course détrempés, de pluie et de sueur (oui, oui, on sue même sous la pluie!). Ne plus oublier…

Prochain départ : 10 km du Lac Brome le 20 juin. Cette course sera, à mon avis, plus difficile que tous les autres 10 km que j’ai faits. L'ayant couru l'an passé (première course à vie), je me souviens qu’il y a beaucoup de montées, de descentes et de tournants. On verra ce que ça donnera dans 2 semaines. Il y a beaucoup plus de monde, de coureurs, mais aussi de supporteurs, ce qui est peu négligeable! C'est en participant à cette course que j'ai vu pour la première fois la grande camaraderie entre les coureurs et que j’ai tant voulu en faire partie… ce qui est chose faite aujourd’hui.

Bonne semaine à tous et salut à la dame que j’ai dépassée vers la fin et qui est venue me serrer la main à l’arrivée. J’ai complètement oublié de vous dire que j’espère être aussi en forme que vous l’êtes à votre âge!

RG

mercredi 2 juin 2010

Intervalles 1er juin

Ce n'était pourtant pas un gros défi ces intervalles. Rapides, mais pas beaucoup de répétitions contrairement à l'habitude. Néanmoins, la concentration et l'énergie n'y étaient pas. Et j’avoue que j'ai même arrêté le chrono 2 fois lors du dernier gros (long) intervalle, shame on me comme disent les Anglais! En récupération, j’ai marché… oui, marché! Au bout de 5 minutes, j'ai tout arrêté... la course, le chrono, la concentration, le « fight » (fight est le mot que je me dis dans ma tête lorsque j’ai besoin d’une poussée supplémentaire pour m'aider, et ça fonctionne vraiment... Prouvé Runner Geek). J’ai poussé le plus que je pouvais. OH! J’ai réussi tous les intervalles, et ce, haut la main. L’échec n’était même pas imminent. Mais Dieu que mes jambes me faisaient souffrir et j'avais l'impression que mes poumons n'étaient pas assez gros pour tout l'oxygène qui voulait y pénétrer!

Et c’est en revenant à la maison, en marchant, que j’ai réalisé le pourquoi du comment. J'étais fatiguée, exténuée serait le mot juste. Ça m’a frappée de plein fouet. Toute la semaine dernière, je me suis couchée très tard, et avec de bonnes raisons. L'homme était à la maison (pour ceux qui ne savent pas, l'homme est camionneur et s'absente sur de longues périodes). Alors, nous en profitons au maximum lorsqu'il est à la maison. Ensuite, lundi soir, F, ma grande fille voulait parler avec moi avant de se mettre au lit. J'étais déjà fatiguée, mais je ne dis jamais non à F si elle veut faire de la jasette, même si elle n’a rien de particulier à me dire. Ces moments sont de purs délices. Alors, comment dire non? Ce qui a fait en sorte que je n'ai pas eu toutes les heures de sommeil que j'aurais dû avoir dans la dernière semaine. Et mon entraînement d’hier l’a prouvé.

N’empêche que je ne regrette rien. Quand l’homme reviendra à la maison, nous en profiterons comme d’habitude. Et quand F reviendra se caler sous mes couvertures, je serai tout ouïe aussi.

Ça amène à prendre conscience qu'il n’y a pas que la course dans la vie, mais aussi que, alors qu’on s’entraîne pour un marathon, il faut parfois faire des acrobaties avec nos horaires pour ce qui domine dans nos priorités. Mes courses sont toujours très importantes pour moi, surtout 3 mois avant un marathon (déjà?!), mais il faut prendre du recul parfois. Et quoi de mieux que de le faire avec ceux que l'on aime plus que tout au monde! Et ça tombe bien finalement, parce que cette semaine, je dois ralentir en vue d’un 10 Km dimanche prochain. J’en profiterai donc pour me reposer au maximum et reprendre mes forces. Et je ne vous cache pas que je vise un "PR" (Personal record) ce dimanche, rien de moins. Je cours définitivement plus vite depuis que je m’entraîne avec J. Il n’y a alors aucune raison pour que je ne batte pas mon temps personnel.

Et ce jeudi, je cours en canicross! J'ai l'impression que ça fait des mois que je n'ai pas couru en canicross, ça va faire du bien... YAY!

Bonne semaine à tous!

RG