vendredi 6 août 2010

La course… une thérapie

Hier soir, je suis arrivée très tard à la maison. Je rencontrais une partie des Canisportifs concernant les multiples projets futurs de notre groupe. La dernière fois que je les ai vus remonte à plusieurs semaines en raison des chaleurs du mois de juillet, trop chaud pour les 4 pattes et aussi du fait de mes nombreux entraînements. Il y avait beaucoup de pain sur la planche!

Lorsque je suis arrivée à la maison, j’étais plus ou moins de bonne humeur. Il était 20 h 30 passé et il me restait 25 minutes de course à faire avant de sauter dans la douche, de préparer mes choses pour le lendemain, d’appeler Amoureux et enfin de fermer l'œil pour la nuit, une nuit écourtée en raison d’un rendez-vous chez mon physio à 7 h le lendemain matin. Et là, en m’habillant et en préparant Lewis pour aller courir (le soir, lorsqu'il fait noir, je cours toujours avec Lewis. Ça décourage les garnements!), je reçois un appel ET, une mauvaise nouvelle. Rien pour aider à ma mauvaise humeur. Il est alors devenu impératif pour moi de sortir et d’aller courir. Je savais qu'après ces minutes de course, même si courtes, je me sentirais beaucoup mieux. Je suis donc partie, Lewis attelé, à la marche pendant quelques minutes avant d’accélérer.

Comme il commençait à faire sombre et que Lewis est devant, en canicross, nous nous sommes dirigés vers l’école secondaire de F pour ne pas être dans les rues avec les voitures. Il y a un trottoir qui fait le tour de l’école. Je peux en même temps pratiquer les directives pour Lewis (gauche, droite) parce que les chemins s'entrecoupent tout le long de l'école. Et en prime à la fin d’un entraînement, un terrain de soccer juste à nous!

Après notre deuxième tour, des éclairs ont commencé à s’allumer dans le ciel. Sans grondement... que des éclairs. Des dizaines et des dizaines d'éclairs qui coloriaient le ciel d'un rose orangé! Tout d'un coup, la pression que je traînais sur mes épaules m'a semblé tellement superflue, tellement inutile! Le sentiment de liberté… totale est devenu extrêmement fort juste là. Je me sentais vivre! Même s’il y avait des gens autour de nous, des jeunes qui jouaient au soccer et qui, par le fait même ont volé notre terrain de jeu préféré. Des gens qui rentraient à la maison après une journée de travail. Des jeunes automobilistes pratiquant leur stationnement en parallèle. Des jeunes qui flânaient au parc tout près… j’étais seule avec mon chien, en parfaite symbiose. J’aurais pu gager que Lewis était dans le même état d’esprit. Nous aurions pu courir durant des heures. Plus rien n’avait d’importance, ma tête s’était mise en mode veille. Était-ce l’endorphine qui était responsable de cet état ou n’était-ce que la perfection du présent? Ou encore quelque chose dont j’ignore l’existence? Je n’en sais trop rien et bien franchement, trouver réponse à ces questions serait presque briser ce moment de grâce. Je ne me souviens pas d’être revenue d'une sortie de course et d'avoir été de mauvaise humeur. C'est chose impossible! Je mets n’importe qui au défi d’être d'une humeur massacrante après avoir couru. Et c'est sans parler de tous les problèmes que je réussis à régler en courant, quand mon esprit ne se vide pas comme hier soir!

Quand je suis revenue à la maison, j’aurais pu virer la maison à l’envers comme on dit. La mauvaise nouvelle reçue plus tôt? Toujours aussi mauvaise, mais avec peu d'impact sur moi et mon humeur. Je ne pouvais rien y faire de toute façon. Il était toujours aussi tard et je devais me lever toujours d’aussi bonne heure, mais ça m’aura permis de vivre ce moment parfait, en course avec mon chien. Pourquoi aurais-je voulu me coucher plus tôt dans ces conditions? Et le sentiment de savoir que Lewis a épuisé ses énergies avant que la journée finisse a ajouté à mon sentiment d’euphorie.

Voilà pourquoi je cours : L’euphorie, la liberté, le bonheur, la satisfaction… c’est ce que mon sport m’apporte. Et l’apprentissage qui en résulte : la persévérance, la constance, l’énergie, la patience et l’endurance. Je retrouve tous ces attributs dans toutes les sphères de ma vie, personnelles et professionnelles. Je le crie haut et fort...

MON SPORT EST LE PLUS BEAU DE TOUS!

RG

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