vendredi 25 mai 2012

Courir pour toi

Ce soir, j’ai couru pour toi, parce que tu ne vas pas bien. Ça fait quelques semaines que je te regarde, que je sens qu’il y a quelque chose qui cloche. Je ne sais pas pourquoi tu sembles si malheureuse, mais j’ai couru pour toi, parce que tu en as besoin. Chaque respiration que j’ai prise, chaque pas qui a foulé le sol, chaque regard que j’ai posé ont été pour toi, que pour toi. Parce que tu mérites le bonheur. Tu es née pour être heureuse. Quand je t’ai rencontrée, je me suis juré de tout faire en mon pouvoir pour que le bonheur respire par chacun des pores de ta peau, alors j’ai couru, parce que c’est ce que je sais faire de mieux en attendant. En t’attendant. Et parce que la course redonne ce bonheur que tu tentes de retrouver. Alors j’aurai su que pendant que je courais, le sourire n’était pas loin de toi.

Et demain, j’irai courir pour moi, parce que ce que je ne sais pas me tue. Il ya de ces déchirures viscérales qui sont plus douloureuses que d’autres et celle-là domine, tout en haut du podium. Parce que cette douleur, j’ai besoin de la sortir. Il ne faut pas qu’elle reste là, dans le creux de mes tripes et y fasse son nid. Alors j’irai courir pour la laisser en chemin, quelque part entre la maison et mon point de retour, le point le plus éloigné de moi, de nous.

Je te promets que le bonheur reviendra. Je te promets que ton si beau sourire retrouvera son chemin vers ton si joli visage. Et que le noir que tu vois en ce moment et qui te bloque le chemin vers ce bonheur s’estompera pour ne faire place qu’à un souvenir, qu’à un apprentissage. Parce que c’est ça aussi la vie, un apprentissage et c’est ce que tu es en train de vivre.

Ce que j’apprends de mon côté est que vivre une déchirure n’est rien comparé aux déchirures que vivent les personnes que tu aimes tant. À défaut de pouvoir prendre ta place, j’irai courir afin que tu puisses sourire. Et je courrai que pour toi tant et aussi longtemps que la petite fille en toi revienne, grandie, mais petite fille quand même.

Espérer, c’est déjà moins souffrir.

RG

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