lundi 21 février 2011

Le plaisir de courir

Samedi dernier, soit le 19 février 2011, j'ai couru le demi marathon hypothermique de Montréal. Honnêtement, je ne l'aurais pas fait si ça n'avait été de mon partenaire de course, mais finalement, je suis bien contente de l'avoir fait.

Quelques jours avant qu’Amoureux parte pour les routes de glace, nous avons eu une discussion sur la course, ma passion, que je perdais de plus en plus. Il m’a fait réaliser que je ne courais plus pour le plaisir de courir, car mes distances, mes vitesses et le temps que je mettais pour aller courir étaient devenus plus importants que l’action même de courir.

Ainsi, depuis décembre, je n’ai à peu près pas couru. La vie faisant en sorte que mes priorités ont changé pendant quelques semaines et que je me foutais éperdument d'aller courir et de perdre tout ce que j'avais acquis en course depuis l'entraînement du marathon, donc, depuis le printemps 2009. Tellement qu’il s’en est fallu de peu que je me convainque que je n'étais plus une coureuse.

J’ai eu l’incroyable chance de rencontrer plein de gens, des coureurs pour la plupart, durant cette période sombre de ma vie. Des gens qui sont devenus extrêmement importants pour moi à la suite de ces événements. Certains m’ont fait réaliser que je serais toujours une coureuse et que je devais me donner le temps de reprendre mon souffle. D'autres ont détourné mon attention afin que je puisse prendre le recul nécessaire avant de continuer. Ils m'ont tous apporté quelque chose de très important au cours de cette période.

Et je dois avouer que la personne qui m’a le plus aidé, est celle par qui cette période sombre a commencé. … la conversation que nous avons eue avant que tu partes vivre ton rêve m'a beaucoup fait réfléchir. Je ne sais pas où tu as trouvé ces réponses que je ne trouvais pas, mais tu as su me dire exactement ce qu'il fallait pour que je continue. J'ai suivi tes conseils à la lettre. J'ai oublié mon pace, mes distances et le temps que je mettais pour courir. Je suis sortie et ai couru sans ma montre, parce que j’avais besoin de sentir que ma tête et mon corps en avaient encore besoin. Juste courir… pour courir. Avec Lewis, parce qu’il aime courir avec moi. Et il est arrivé exactement ce que tu avais prévu. J'allais à cette course un peu à reculons parce que je pensais que je n'étais pas assez entraînée et je trouvais stupide de courir ce demi-marathon où je risquais de me blesser. En fait, je sais que je ne suis pas assez entraînée pour courir n'importe quelle course, mais, comme j'y suis allée sans pression, sans stress de "devoir" faire bien, j'ai couru comme j'aurais couru seule, dans les rues autour de la maison. Et je crois sincèrement que c'est ce qui a fait que j'ai fait une course incroyable. J'ai été la première surprise de mon temps (à 8 secondes d’un record personnel, une course d’hiver!). Merci, merci beaucoup!

Je crois être en mesure de dire que je suis revenue en force et que je serai en mesure de continuer encore plusieurs années… jusqu'à ce que mon corps ne puisse plus courir, comme je me sentais au tout début. Il ne faut surtout pas oublier qu'une passion est avant tout quelque chose que l'on aime parce que ça nous permet de libérer le stress et la pression. Si le contraire arrive, comme ça a été mon cas, il faut absolument revenir à la source. La leçon est retenue!

Message à la gang de coureurs qui m’entourent… je vous adore, tout simplement. Je ne peux imaginer ma vie sans vous tous, même ceux avec lesquels je n'ai pas beaucoup d'échanges. Nous sommes une maudite de belle gang!

RG

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