vendredi 30 mars 2012

Hommage à mon Lewis




Hier, j’ai eu une très mauvaise journée. Le genre de journée qu’on espère voir se terminer du début à la fin, mais qui, pour une raison que j’ignore, est interminable. Le genre de journée qui s’étire sans fin. On a l’impression que la vie nous joue des tours et qu’elle ajoute des minutes, voire des heures juste pour nous mettre à l’épreuve. Le genre de journée où on imagine notre lit, où on en rêve!

Ça faisait 4 jours que je n’avais pas couru. Handsome était à la maison et son départ était imminent. Je ne mets pas ça sur son dos parce que s’il y a quelqu’un qui m’encourage et qui croit en moi, c’est bien lui, mais c’est vrai que lorsqu’il est à la maison, il y a plus de rendez-vous, plus de rencontres, plus d’imprévus aussi alors forcément, la course et l’entraînement sont un peu mis de côté, et c’est bien ainsi! Il faut profiter de la vie et de ceux qu’on aime, c’est une des choses les plus importantes dans la vie.

Toujours est-il que comme ça faisait 4 jours que je n’avais rien fait, même si ça ne me tentait pas vraiment, merci à la très mauvaise journée que j'avais jusqu'à là, j’étais dans l’obligation d’aller courir hier soir. Même si 5 brassées de lavage m’attendaient (et je m’en suis gardé pour ce soir!), j’ai enfilé mes vêtements de course, sans trop y penser, parce qu’y penser veut dire reculer. J’ai préparé mon sac sur le pilote automatique, parce que j’ai quand même eu la brillante idée d’aller courir où je n’avais pas couru depuis longtemps… depuis l’automne passé en fait, ce qui fait que c’est beaucoup plus motivant quand l’envie n’y est pas. Jusque-là, j’aurais pu reculer. J’avais toutes les excuses du monde de le faire… jusqu’à ce que j’enfile le harnais de Lewis. Alors là, plus question de faire faux bond. Parce que Lewis n’avait pas couru depuis 4 jours non plus, de toute évidence. Et parce que essayer d’expliquer à un chien, en l’occurrence Lewis, qu’on change d’idée et que finalement, on ne va pas courir, c’est inconcevable, impensable, voire même inacceptable à ses yeux de chien.

Alors, nous sommes partis. En voiture. Parce qu’on allait courir à un de nos endroits préférés, mais qui est fermé durant la saison de la neige. Lewis ne se pouvait plus comme on dit! Lewis le sait que courir, ça ensoleillera sa journée, probablement aussi mauvaise que la mienne, à attendre que sa maîtresse décide qu’il est temps d’aller courir. Comment font-ils pour savoir? Sont-ils comme les enfants quand on dit que la vérité sort de leur bouche?

Et on part. Et on court. Et on se vide la tête. Un instant! Mes mollets sont stressés. Comment se fait-il? Spot check, on scan la posture. Ah j’ai trouvé. On se replace. Et on se vide la tête de nouveau. Je sens quelque chose dans mon quadriceps. Joie! C’est normal! Ça veut dire que je ne cours pas du mollet. Je regarde ma montre. WOW! Et sans forcer. Je suis contente. Je souris. Je revis. Quoi, déjà à notre point de retour? Attends. Il y a un parc, un terrain de balle et un terrain de soccer. Personne en vue. « Lewis aux pieds ». Je le détache. Vas-y Lewis, cours… cours ta vie! J’adore regarder Lewis courir à sa puissance maximale! Le sable vole autour de Lui. Mon chien est heureux. Résultat : je suis heureuse. Lorsqu’il a fini sa course endiablée, je le rattache. Et on fait le trajet du retour. Les mollets sont plus tendus. On refait des spot checks et des scans. On s’ajuste au fur et à mesure, mais on est heureux. À ce moment précis, j’aurais défendu ma place contre vents et marées.

La première chose que je sais est que nous sommes revenus à la voiture. Comment ai-je pu penser 1 seule seconde que je n’en avais pas besoin? Comment ai-je pu penser reculer? La prochaine fois que l’envie n’y est pas, je compterai sur mon fidèle partenaire. C’est grâce à lui si j’ai fait une si belle sortie.

Revenus à la maison, les 5 brassées de lavage et toutes les tâches de maison me semblaient anodines. Tout a été fait, en un temps record, le sourire aux lèvres.

Mais comment font les non coureurs pour passer à travers ce genre de journée?

Lewis, je ne te remercierai jamais assez d’être là, avec moi, tout le temps, et de m’être aussi fidèle. Tu as su, à travers ton innocence, et Dieu sait à quel point tu peux l’être parfois, me remonter le moral. Je t’aime mon gros Bambi Dawg. Je ne pouvais demander mieux comme partenaire.



RG

P.S. je dois maintenant filer, Lewis m'attend à la porte pour aller courir!!!

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