lundi 19 juillet 2010

Retour à la réalité

Est-ce que j’étais contente d’être en vacances pendant ce temps de canicule? OH que oui! J'ai pu aller courir le matin lorsque l'humidité était à son périgée. Malgré cela, les entraînements ont été difficiles. Je dois par contre admettre que la fierté ressentie après un entraînement spécialement coriace est difficile à battre.

Les entraînements de canicross ont été annulés tout le mois de juillet en raison de cette canicule. Grosse déception, car pour une fois, je pouvais aller les retrouver durant la semaine, chose que je ne peux pas faire habituellement, en raison des gros entraînements en vue du marathon les mêmes soirs que le canicross. J’avais prévu faire cet entraînement le matin et aller les rejoindre le soir. Bon, pas grave. Le marathon est dans moins de deux mois (QUOI?!). J'aurai amplement le temps d'aller courir avec eux cet automne.

Les entraînements en vue du marathon, c’est une autre histoire. Disons qu’avec les grosses chaleurs, ce n’était pas du tout simple. Surtout les intervalles et les longues sorties. Mon coach m'avait dit, en m'envoyant mon programme d’entraînement de juillet, d'ajuster les vitesses en fonction de la chaleur qu'il y aura. Comme s'il avait su quelque chose que nous ne savions pas. Je le soupçonne d'être de mèche avec celui qui décide de la météo! Et pour ajuster, j'ai ajusté. Impossible de courir aux vitesses qu’il m’avait données au départ. Sur le coup, j’ai pris ça un peu comme un échec… comme quelque chose d’inachevé. Le premier entraînement en canicule, j’ai même coupé 15 minutes de ma course. Mon corps me suppliait d’arrêter. Il s'est finalement habitué à ces chaleur et humidité intenses, car les entraînements subséquents ont été plus faciles, si on compare à ce premier entraînement en pleine canicule, donc on voit que le corps cherche à s’habituer – et y arrive , malgré tout.

Hier j’ai couru 29 Km. Ma plus longue distance à vie. Comme le temps s’était rafraîchi avec la pluie tombée la veille et durant la nuit, ça été plus facile que les 25 Km de la semaine dernière. J’étais vraiment contente et ça m'a motivée de nouveau pour la suite. J'ai aussi découvert que les gels avec caféine ne me conviennent pas. Une douleur à la poitrine vers la fin m'a empêchée de garder le rythme voulu.

Pendant mes vacances, j’ai aussi découvert un autre trajet pour mes longues sorties. La course permet plein de choses, même de découvrir notre voisinage, près et loin. Durant cette course, j’ai croisé six chevreuils, dont deux bébés qui suivaient leur maman. Je vais peut-être passer pour une émotive, mais j'en ai eu les larmes aux yeux tellement c'était beau, tellement la vie en soi est belle. Courir, c'est avoir l'impression que plus rien n’existe. Parce que pour courir, on doit assurément pouvoir aller au plus loin en soi, se retirer dans sa bulle. Courir toujours la même distance chaque jour devient routinier. Vouloir pousser et se perfectionner, c’est autre chose. Le mental, durant une course ou un entraînement qui demande un peu plus, est aussi important que l’aspect physique… sinon plus. Alors, être sorti de sa « bulle de course » par une famille de chevreuils, c'est comme si la vie elle même se tenait devant nous. C'est grand, immense, majestueux et quand on réalise qu'on fait partie de cette immensité, on ne peut faire autrement que d’être envoûtée à ce moment précis.

Depuis ce matin, c’est le dur retour à la réalité. Retour au bureau et éventuellement, retour à la course en fin de journée, donc, demain, entraînement en intervalles en fin de journée. Je dois me trouver un endroit, asphalté, droit et long parce que ce sont de longs intervalles. J'ai déjà hâte de voir ce que ça va donner, en espérant qu'il ne fasse pas trop chaud afin que je puisse constater mes progrès. Après avoir couru sous cette chaleur, n’importe qui constatera une amélioration dans sa course... le temps, la vitesse, l'allure et l'endurance.

Et je me cherche ardemment une massothérapeute. Depuis que je me suis fait masser par Jacqueline, je ne sens plus ma cheville gauche qui me causait déjà des problèmes. Qui l'aurait cru?! Alors, si vous avez des références pour un ou une massothérapeute, je suis tout ouïe.

RG

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