lundi 21 novembre 2011

Retour progressif

Enfin, je recommence à courir! Tranquillement, mais sûrement! J’ai fait mon test de 1 minute marche/1 minute course pendant 10 minutes et aucune douleur ressentie. C’est tellement long quand on ne peut pas courir…

Il faut être un peu fou je pense pour être un coureur. Le genre de folie que les non-coureurs ne comprennent pas… toujours! Nous, coureurs, sommes fiers de dire que nous sommes coureurs. Nous avons des rituels et des routines un peu bizarres, comme manger des chips avec de la trempette à la ciboulette la veille d’une course ou d’une longue sortie (un rituel personnel je l'avoue), nous utilisons des drôles de mots comme « fartlek », « plyométrique » ou bien « foulées ». Nous sommes peut-être même une bande de marginaux pour certains, mais au bout du compte, une belle gang de joyeux lurons qui aiment se voir pour courir ou tout simplement parler... de course!

Il y a plusieurs « espèces » de coureurs. Le coureur vantard, qui aime se vanter de ses prouesses et de ses temps, habituellement toujours en progression. Le coureur qui ne jure que par son coach, qui n’écoute que celui-ci et qui fera tout ce que ce dernier lui dira de faire, même les idées les plus farfelues. Le coureur autonome, celui qui sait exactement où il va et a tellement d'expérience sous ses pieds qu'il n'a pas besoin de conseils ni de personne pour se rendre où il veut. Le coureur indépendant qui est bien décidé à devenir un coureur autonome et qui ne ressent pas le besoin de donner des détails sur son entraînement. Le coureur inquiet qui ne sait pas trop où il va, il a une idée, mais a toujours besoin d'une confirmation sur ce qu'il va faire, avant de le faire. Le coureur expérimental, ce lui qui essaie plein de choses dans l'espoir de trouver les meilleures données possible. Le coureur passionné, celui qui ne parle que de course, habituellement plein de ressources. Le coureur désinvolte, celui qui fait un peu n’importe quoi, n’importe quand et qui, par moment, on se demande comment il fait pour pouvoir courir encore sans avoir de blessures. Il y a aussi évidemment les coureurs multi ethniques, qui sont un mélange de 2 ou plusieurs espèces de coureurs.

Je sais exactement où je me situe dans tout ce beau monde-là. Par contre, je ne le dirai pas. Ceux qui me connaissent bien savent qui je suis et l’espèce ou les espèces de coureur qui me décrivent le mieux. Le but dans tout ça est de trouver sa place et de jouir de cette passion, parce qu’on s’entend que la course à pieds ne peut être autre chose qu’une passion. Je ne connais aucun coureur qui n’est pas passionné par ce sport. La passion, c’est ce qui nous pousse à aller au-delà de nos limites. C’est ce qui nous aide à terminer une course, surtout quand celle-ci ne se passe pas comme prévu. C'est ce qui fait que nous sortons à -20° + facteur éolien ou bien à 30° + facteur humidex et faire nos entraînements. C’est ce qui fait que même si nous avons eu la journée la plus merdique qui soit, que ce soit au bureau, à la maison ou à l’école, nous allons quand même courir… c’est même surtout dans ces moments là que nous ne pouvons ne pas y aller si nous voulons rester sains d’esprit.

J’entends les non-coureurs dire que nous ne sommes pas sains d'esprit pour vouloir faire ça. Peut-être est-ce cette passion qui fait que nous pensons être sains d’esprit, mais que dans le fond, la folie s’est emparée de nous. Peu importe, folie ou pas, je suis coureuse et le resterai tant et aussi longtemps que je serai capable de mettre un pied devant l'autre. Et même si un jour, pour une raison ou une autre (et là, je touche du bois), mes pieds ne veulent pas faire ce mouvement simple, je serai encore une coureuse parce que cette douce folie, ou ce bon sens c’est selon, restera ancrée en moi jusqu’a mon dernier soupir.

À tous mes amis fous, je vous souhaite une belle saison hivernale, avec plein de neige, de froid et de vent (ok, peut-être le vent en moins…) et on se revoit sur les sites de course en 2012!

RG

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